Métrologie et normalisation : les cinquante pires années devant les Congolais

Samedi 14 Septembre 2013 - 15:15

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La crainte exprimée par l’Association pour la promotion de la métrologie et la normalisation en RDC (Apromen) se justifie par le« bilan peu flatteur » du premier cinquantenaire de l’indépendance de la RDC en cette matière.

Bertin Ntumba, le président de l'ApromenL’association, qui s’est donné la mission d’informer et de sensibiliser la population sur la nécessité d’intégrer ces deux outils de développement durable dans leurs activités quotidiennes, a jugé nécessaire de placer le deuxième cinquantenaire de l’indépendance de la RDC sur le thème « La pratique de la métrologie et la normalisation, socle du développement ».

Selon elle, la seule bonne foi de l’élite politique, économique et scientifique ne suffira pas à engager durablement le pays dans cette voie. L’enjeu même que représente de nos jours la métrologie et la normalisation n'est plus à discuter. Il représente même une dimension stratégique pour la RDC, engagée dans de multiples chantiers pour accélérer son développement. « Les défis seront plus difficiles à surmonter à cause des effets liés à la mondialisation du commerce, de l’investissement et de la fabrication; de l’élaboration et la mise en œuvre des référentiels (normes et règlement) ainsi que des outils devant faciliter l’évaluation de leur conformité, et de la croissance de la haute technologie dans presque tous les secteurs de l’économie ».

Devant tant de défis à relever, l’Apromen a appelé à une consolidation de la culture de la métrologie et de la normalisation pour garantir l’impact réel des choix économiques du pays, désireux de rejoindre le rang des pays développés et émergents. « Les institutions de l’État, le secteur privé et les organisations de la société civile doivent s’investir à les diffuser dans toute la société en tant que piliers pour assurer la qualité des infrastructures de base, de la recherche et de l’éducation de base et la formation continue ».

En assurant ainsi la qualité de ces secteurs, la RDC arrivera à mieux répondre aux problèmes liés à la santé, la sécurité des personnes, le transfert et la maîtrise de la technologie, la connaissance des ressources, l’établissement des statistiques fiables, le renflouement du trésor public… Il est important d’arriver à une meilleure compétitivité de l’économie congolaise mais aussi à une protection plus efficace de l’environnement. Le pays accuse un retard, au regard des avancées perceptibles sur le plan international en matière de technologie. « Si la RDC n’évolue pas, les cinquante prochaines années seront pires pour les Congolais que celles que nous venons de passer après l’indépendance ». Aussi a-t-elle estimé que la pratique optimale de la métrologie et de la normalisation en RDC est un atout indéniable pour garantir l’unité et contribuer plus efficacement à la lutte contre la pauvreté.

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

Le président de l'Apromen, Bertin Ntumba