Métrologie : la RDC évalue ses normes dans les transports

Samedi 20 Mai 2017 - 13:48

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L’accès à des moyens de déplacement plus fiables représente l’un des défis de toute société moderne. Le secteur des transports est considéré à ce jour comme l’un des départements les plus dangereux à cause de la répétition des accidents meurtriers. Mais des actions concrètes ont permis d’enclencher des profondes mutations ces dernières années même si le pays a encore un long chemin à parcourir.

Chaque année, le monde dédie une journée spéciale à la métrologie qui se définit simplement comme l’ensemble des théories, des techniques des savoir-faire et même l’art d’effectuer des mesurages et d’avoir une confiance suffisante en leurs résultats. Il s’agit d’une journée mondiale organisée et célébrée tous les 20 mai de l’année. En 2017, les instances organisatrices de l’événement, en l’occurrence le Bureau international des poids et mesures (BIPM) et l’Organisation internationale de la métrologie légale (OILM), en collaboration avec les organisations nationales dont l’Apromen pour la RDC, ont lancé le débat sur le thème: « Les mesures pour les transports ». La question mérite d’être posée dans une région du monde qui a enregistré une transformation brutale dans ce secteur. La sécurité reste un enjeu majeur dans les transports tant des personnes que des marchandises d’une ville à une autre, voire d’un pays à un autre. Des normes de performance tant pour la sécurité ou les émissions font l'objet d'une réglementation nationale et internationale plus rigoureuse applicable aussi bien aux bicyclettes qu’aux motos, voitures et camions ainsi que d’autres moyens de transport plus sophistiqués comme le train, les navires porte-conteneurs et les engins spatiaux. Pour chaque pays, l’enjeu principal est d’arriver à se doter de moyens de transport innovants et améliorés répondant à toutes les exigences pour assurer des performances économiques et environnementales.

La percée technologique encourage considérablement les innovations dans la manière d’effectuer les mesures et les méthodes au contrôle de ces mesures. Les recommandations internationales aident à aligner et harmoniser les exigences pour les différents types d’instruments dans le monde entier, fait remarquer l’Apromen. Les applications les plus récentes tournent autour de l’accessibilité et l’efficacité des transports. Comme l’explique l’Apromen, les laboratoires nationaux soutiennent certaines applications les plus exigeantes comme la pesée précise et rapide des conteneurs d’expédition pour la sécurité du chargement des porte-conteneurs et des infrastructures (routes, ponts, ports) ou les mesures valables de la composition chimique des émissions de véhicules afin d’aider les régulateurs et les autorités municipales à contrôler les niveaux de pollution. Avec l’évolution de la science, certaines de ces exigences trouvent des réponses durables dès la conception du produit (cas des véhicules électriques arrivés aussi en RDC), appelant ainsi à la validation des nouvelles techniques de mesure.

Pour l’Apromen, la RDC a d’importants défis à relever pour rattraper son retard en matière d’activités de métrologie. D’abord, la réglementation reste lacunaire, avec un décret royal datant des années 1910 et d’autres textes dépassés. Il y a aussi une très faible intégration économique, modernisation et émergence du pays. La conséquence est l’inadéquation des pratiques des outils de mesurage. Justement, le BIPM coordonne les efforts des laboratoires nationaux de procéder à la validation des nouvelles techniques de mesure. Au-delà, il aide aux comparaisons pour assurer la fiabilité mondiale des résultats de mesure. Pour la RDC, la seule note positive est l’esprit d’ouverture du gouvernement, avec une proposition de loi sur la métrologie et la normalisation adoptée au Sénat et en attente d’adoption à l’Assemblée nationale.

Laurent Essolomwa

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