Migrations : quatorze États membres de l'UE prêts à accueillir les migrants

Vendredi 2 Août 2019 - 14:30

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Quatorze pays européens ont donné leur accord, dont huit " de manière active", pour mettre en œuvre un "mécanisme de solidarité" visant à se répartir les migrants secourus en Méditerranée, a annoncé le président français Emmanuel Macron.

"Sur le principe, quatorze États membres à ce stade ont donné leur accord sur le document franco-allemand. Parmi ces quatorze, huit ont, de manière active, acté de leur participation", a déclaré Emmanuel Macron, après son entretien à l’Élysée avec le Haut-Commissaire du HCR, Filippo Grandi, et le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Manuel de Carvalho Ferreira Vitorino. Les huit pays "actifs" sont : la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg, la Finlande, la Lituanie, la Croatie et l’Irlande, a indiqué l’Élysée, sans préciser le nom des six autres. L’accord a été conclu au cours d’une réunion de travail tenue à Paris sur " les migrations en Méditerranée " avec des représentants de l’ensemble des pays européens, sous l’égide des ministres de l’Intérieur, Christophe Castaner, et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, a qualifié de " flop : la réunion qui a, selon lui : réaffirmé que l’Italie devrait continuer à être le camp de réfugiés de l’Europe ".

L’objectif de cette réunion était "de trouver en septembre, à Malte, un accord avec une dizaine de pays, entre douze et quinze, sur un mécanisme permettant d’assurer plus d’efficacité et plus d’humanisme dans les débarquements de migrants en Méditerranée ", a indiqué une source sous anonymat . À l'initiative de Paris et de Berlin, les ministres ont planché sur une "coalition de (pays) volontaires " qui s’engageraient à  se répartir systématiquement l’accueil des personnes secourues, sans avoir à engager de pénibles négociations après chaque sauvetage. Ce mécanisme prévoit de répartir "aussi vite que possible " les personnes demandant l’asile dans les pays faisant partie de la " coalition de volontaires ", en échange d’une ouverture de leurs ports par l’Italie et Malte. " Nous avons consolidé le mécanisme de répartition à court terme, mais nous souhaitons aller plus loin (…) en responsabilisant l’ensemble des pays membres, les structures communautaires qui existent " et en améliorant " l’efficacité de nos politiques de retour (des migrants) volontaire ou contraint vers les pays d’origine ", a résumé le président français .

Il s’agit, selon l’Élysée, "d’accélérer le retour " pour ceux qui "n’ont pas vocation à l’asile". Il a exprimé l’espoir que " l’ensemble des pays membres participent " au programme, qu’il a de nouveau lié à l’octroi d’une partie des fonds structurels de l’UE. "L’Europe n’est pas à la carte lorsqu’il s’agit de la solidarité ", a-t-il souligné . Le patron du HCR, Filippo Grandi, a salué l’avancée réalisée tout en se déclarant " inquiet "de la diminution de " la capacité de sauvetage" des migrants tentant la traversée de la Méditerranée centrale. Le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini a réaffirmé son opposition à cet accord". " L’Italie ne reçoit pas d’ordres ", a-t-il martelé, ajoutant : "Si Macron veut discuter des immigrés, venez aussi à Rome ". Le parlement italien a adopté une loi introduisant des restrictions pour les demandeurs d’asile. L’absence de "partage du fardeau" de l’accueil est l’un des principaux arguments de l’Italie pour expliquer la fermeture de ses ports.

Noël Ndong

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