Mines : les enjeux et perspectives du nouveau code minier font l'objet d'un atelier

Mardi 4 Juin 2019 - 19:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les travaux organisés par la société civile visent à tracer les voies pour son intervention dans la gestion de la divergence entre le gouvernement et les entreprises minières, née de la révision du code minier de 2002, en aidant les deux parties à trouver des voies de sortie profitables à tous.

L'atelier réunit, du 4 au 6 juin  à Kinshasa, plus d’une trentaine de membres de la société civile congolaise travaillant sur diverses questions dont la forêt, les mines, la lutte contre la pauvreté, la sécurité, la démocratie, les élections, les droits de homme, etc., ainsi que des partenaires. Il vise à leur permettre à convenir des actions à mener pour la mise en œuvre effective du code minier dans un esprit de partenariat entre le gouvernement de la République, les sociétés minières ainsi que les communautés locales. Parmi les attentes, l’élaboration d’un plaidoyer et sa mise à la disposition des plates-formes partenaires de C.N.C.D.-11.11.11.

Pour arriver aux résultats attendus, les organisateurs, dont l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), le Réseau Sud Congo (RSC), le Réseau ressources naturelles (RRN) et le POM ont prévu de nombreux exposés relatifs au code minier congolais, qui, tous, s’entrelacent.

Pour la première journée, dans la première présentation, Me Kabuya a tablé sur l’introduction au code minier, principalement les grandes questions qui ont conduit à la révision de ce texte de loi de 2002. La deuxième, faite par Me Jean-Pierre Okenda, avait trait aux innovations contenues dans ce code minier de 2018. La troisième présentation, faite par Me Jean-Marie Kabanga, a concerné la place des communautés locales dans ce code; ce qui est fait et ce qui reste à faire.

Ces trois exposés, conduits par le modérateur, le président de l’Asadho, Jean-Claude Katende, ont permis aux participants d’avoir les mêmes données sur les questions abordées, en vue de participer aux travaux en carrefour pour identifier les nouvelles opportunités de travail en rapport avec le code minier.

Un besoin de renforcer les capacités

Il a été noté que les échanges entre la coupole belge C.N.C.D.-11.11.11 et ses organisations partenaires dont RSC, RRN, Agir pour les élections transparentes et apaisées, la Nouvelle société civile du Congo et le Conseil régional des organisations de développement du Kasaï central, en mars dernier, avaient dégagé un besoin de renforcement des capacités de toutes les plates-formes sur le code minier 2018, étant donné que sa mise en œuvre devrait être suivie et accompagnée par toutes ces organisations de la société civile dont le plaidoyer a notamment conduit à la révision du code minier de 2002.

Notant que ce texte a suscité beaucoup d’espoirs pour les communautés locales, la société civile et le gouvernement, il a également été souligné que du côté des sociétés minières, ce document a engendré des inquiétudes, les poussant à solliciter sa révision. C’est donc pour chercher à aplanir cette divergence née entre le gouvernement congolais et ces sociétés minières que la société civile attend intervenir, en aidant les deux parties à trouver des voies de sortie profitables à tous.

L’atelier se poursuivra  avec des sujets comme le défi et les perspectives pour le plaidoyer des sociétés minières, les préoccupations des communautés locales face à la mise en œuvre du code minier, la problématique du pouvoir politique. Il s’attend donc à la mise en place d’un plan de plaidoyer international et national à mener par ces organisations.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

La salle lors des travaux/Adiac

Notification: 

Non