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Mise en garde

Mercredi 30 Septembre 2020 - 19:00

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Venant d’un diplomate, bien plus d’un ambassadeur, ce discours peut surprendre. Mais les propos que nous rapportons ci-dessous ont bien été tenus par le chef de la mission diplomatique chinoise en poste à Brazzaville, lors d’une conférence de presse qu’il a organisée au siège de l’ambassade, le lundi 28 septembre, en lien avec la célébration, ce 1er octobre, des soixante-onze ans de la proclamation de la République populaire de Chine.

Ma Fulin, c’est de lui qu’il s’agit, a au cours de cet échange avec la presse, évoqué l’effondrement sur des dizaines de mètres de la route d’intégration régionale reliant, dans la partie nord du pays, le Congo au Cameroun, dont le tronçon du côté congolais est l’œuvre d’une entreprise chinoise des BTP : « Si d’aventure les dégâts observés sur cette route relèvent des failles du constructeur, le responsable de la société concernée répondra de ses actes », a lâché l’ambassadeur de Chine.

Au parfum de la situation comme on a pu le comprendre, Ma Fulin a fait le lien entre sa mission officielle et la présence des entreprises chinoises au Congo en déclarant que l’ambassade a un droit de regard, et même de contrôle, sur les activités de ces sociétés. Pour lui, tout affairisme de quelque type que ce soit n’a pas lieu d’être car les chefs d’entreprise chinois qui se laisseraient aller à ces pratiques condamnables ne pourront pas échapper à la justice de leur pays.

Ces avertissements n’ont pas été présentés comme le résultat d’une enquête de terrain ayant conclu à des manquements de l’opérateur des travaux publics. Au contraire, sur le plan technique, a expliqué le diplomate chinois sur la foi d’une fiche qu’il a ensuite distribuée aux médias, les problèmes d’entretien peuvent être à l’origine des dégâts déplorés sur l’axe routier Sembé-Souanké.

Le temps présent est sûrement à la vérification de toutes ces hypothèses, car même si l’entreprise chinoise concernée est partie à la reconquête de son ouvrage défoncé, connaître la cause réelle de ces éboulements pourrait aider à les mieux prévenir.  

Les Dépêches de Brazzaville

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