Mise en œuvre de l’accord du 31 décembre : le Conseil de sécurité fait part de son inquiétude

Lundi 27 Février 2017 - 17:54

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Pour les États membres, les questions de sécurité ne devraient pas retarder la mise en œuvre rapide de l'accord qui, à tout point de vue, est important pour assurer la paix et la sécurité dans le pays. Ils appellent à nommer urgemment un Premier ministre présenté par le Rassemblement.

La situation politique en RDC préoccupe au plus haut point le Conseil de sécurité des Nations unies. Le manque de progrès notables qui caractérisent les négociations en cours entre la majorité et l‘opposition autour de la mise en œuvre de l’accord de la Saint-Sylvestre via l’adoption des arrangements particuliers a poussé le Conseil à s’y pencher sérieusement. C’est tout le sens de la réunion que les quinze États membres ont eu le 24 février dernier et dont les recommandations sont contenues dans un communiqué publié à l’issue des discussions. Il en ressort que le Conseil de sécurité de l’ONU, préoccupé par l’absence de progrès dans les négociations, presse les parties prenantes à mettre en place urgemment l'accord de la Saint-Sylvestre. Concrètement, le Conseil exhorte la majorité et l’opposition, y compris le chef de l’État, Joseph Kabila, « à redoubler d'efforts, en toute bonne foi, pour une conclusion rapide ».

Pour les États membres du Conseil de sécurité, le temps presse et il n’y a pas lieu de tergiverser dans l’application de l’accord du 31 décembre signé par le pouvoir et l’opposition pour la cogestion du pays pendant la transition jusqu’à l’organisation des prochaines élections. La concrétisation de ce texte dans les faits, à en croire le Conseil de sécurité, est importante pour assurer la paix et la sécurité dans le pays. Le temps court et, pour être en phase avec le timing fixé pour la tenue des scrutins, à savoir décembre 2017, le Conseil exhorte la classe politique congolaise à faire preuve de responsabilité dans l’application rapide de l’accord de la Saint-Sylvestre. Il s’agit notamment de régler urgemment la question de la nomination du Premier ministre présenté par le Rassemblement ainsi que celle de l'installation du Comité national de suivi de l'accord.

Là-dessus, les lignes n’ont pas encore véritablement bougé. Majorité et opposition continuent de camper sur leurs positions. Les deux parties peinent, en effet, à se mettre d’accord sur les modalités d’application de cet accord, notamment sur la procédure de nomination du Premier ministre. Le langage des sourds persiste toujours. Le Rassemblement exige à ce que le chef de l’État entérine le choix de son candidat en validant sa nomination alors que la majorité tient à l’application du pouvoir discrétionnaire du président de la République appelé à nommer le Premier ministre parmi les trois noms qui lui seront proposés.

Face à l’incompréhension qui paraît avoir gagné les esprits, les États membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité de maintenir la bonne volonté politique ayant conduit à la signature de l'accord du 31 décembre afin d'éviter une plus grande insécurité en RDC. Tout en réitérant leur appui à la médiation menée par la Conférence épiscopale nationale du Congo, les quinze ont, par ailleurs, « réaffirmé la nécessité pour toutes les parties de soutenir et de participer de manière constructive à ces efforts de médiation ».

Alain Diasso

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