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Vendredi 1 Juillet 2016 - 14:19

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Le plus grand défi auquel le Congo se trouve confronté aujourd’hui est celui d’un retour à la terre tout à la fois coordonné et respectueux de l’environnement. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en désertant les campagnes pour s’entasser dans les villes et accéder ainsi à la modernité la majorité des citoyens a délaissé ce qui constitue la véritable richesse de notre pays, à savoir les immenses étendues de terres, de forêts, d’étangs et de rivières où peuvent être cultivées toutes sortes de plantes, élevées toutes sortes de bétails, pêchées toutes sortes de poissons.

Alors que le Congo s’est doté depuis vingt ans d’infrastructures routières, ferroviaires, aériennes, navales, fluviales adaptées à son ambition de devenir la porte d’entrée du Bassin du Congo, ses campagnes demeurent désespérément vides et l’essentiel des produits destinés à l’alimentation de ses populations urbaines continue d’être importé à grands frais. Une situation économique absurde qui pèse lourdement sur l’économie nationale et qui va à l’encontre de la politique de désenclavement menée à grands frais par les autorités de la République.

Avec ses 342.000 kilomètres carrés de surface territoriale, ses 1.500 kilomètres de distance entre l’Océan et la frontière centrafricaine, ses dizaines de cours d’eau affluant vers le fleuve Congo, ses milliers d’hectares de forêt exploitables, notre pays dispose d’un capital qu’il n’a pas su jusqu’à présent mettre en valeur comme il convient. Il vit en quelque sorte pauvre, désargenté, démuni, mais assis sur un trésor qui lui permettrait de se positionner en quelques décennies parmi les pays les plus riches du continent africain s’il plaçait cette question au cœur de son programme de développement.

Dans le moment difficile que nous vivons, où l’abaissement brutal des cours des matières premières énergétiques et minérales impacte durement notre économie, il est évident que tout doit être fait pour organiser le retour à la terre de ceux et celles qui l’ont désertée en cédant aux mirages de la ville. Tout à commencer par la formation des nouvelles générations sans lesquelles la mise en valeur de nos richesses naturelles continuera de relever de l’utopie. Ne nous faisons donc pas d’illusion : C’est ainsi et pas autrement que nous parviendrons à résoudre nos problèmes présents.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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