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Samedi 25 Avril 2015 - 17:30

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Parce que, bien sûr, la paix civile est, pour nous Congolais, l’enjeu majeur du dialogue à venir, mais aussi parce que notre pays joue un rôle essentiel dans la stabilité de l’Afrique centrale, nous nous devons de conduire cette démarche de façon exemplaire. La tenue prochaine, à Bangui, du Forum qui réunira autour d’une même table les responsables centrafricains est là pour le démontrer de façon claire puisque le médiateur de cette crise n’est autre que notre propre Président, Denis Sassou N’Guesso.

Au-delà du devenir de nos institutions, ce qui est en jeu dans cette affaire dépasse largement, très largement, les frontières du Congo. Si bien que les protagonistes du débat sur la gouvernance publique qui s’ouvrira à Brazzaville dans les prochaines semaines devraient, dès à présent, faire leur l’idée selon laquelle rien ne doit et ne devra porter atteinte à l’unité de la nation.

Certes, l’on peut comprendre que la passion politique et le désir d’accéder demain aux plus hautes fonctions de la République conduisent l’un ou l’autre des acteurs de la pièce à se positionner sur le devant de la scène en tenant un discours enflammé. Mais ceux ou celles qui sont aujourd’hui tentés de le faire seraient sages de tourner, comme on dit, sept fois leur langue dans la bouche avant de s’engager dans des polémiques inutiles. Ils démontreraient ainsi que l’on peut débattre calmement des sujets les plus sensibles et contribueraient du même coup à l’indispensable stabilisation du Bassin du Congo.

Si nous tenons ce propos, ici et aujourd’hui, c’est parce que cette partie de l’Afrique vivra dans les trois années à venir des moments politiques intenses, la plupart des pays qui la composent, et pas seulement le Congo, devant organiser des élections majeures. S’ils veulent vivre en paix dans les prochaines décennies, il leur faudra agir de telle façon que tous ces processus se déroulent dans le climat de paix et de concorde sans lequel il n’est pas de démocratie possible.

Quitte à passer pour d’incorrigibles utopistes nous pensons que le Congo peut et doit servir de modèle dans le domaine de la gouvernance publique. Il suffit pour cela que sa classe politique prenne la juste mesure des responsabilités qui sont aujourd’hui les siennes.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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