Moeurs : les enfants de la rue indésirables au centre-ville

Mercredi 9 Juillet 2014 - 15:00

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Depuis le 8 juillet, les éléments de la police tentent d’éloigner les enfants de la rue communément appelés « Shégués » du centre des affaires à Kinshasa où ils flânent à longueur de journée sans rien faire.

Les enfants de la rue communément appelés « Shégués » sont de moins en moins visibles au centre-ville. Ces derniers temps, les automobilistes et autres usagers de la route circulent librement du fait de l’absence de ces garnements qui, à la longue, sont devenus un facteur d’insécurité au centre des affaires de Kinshasa. Le commissaire de la police de la ville de Kinshasa, Célestin Kanyama, vient en effet de lancer la traque contre ces « shégués » qui déambulent au centre-ville sans activité décente. Pour le patron de la police, cette opération vise essentiellement à lutter contre le vagabondage de sorte à sécuriser les paisibles citoyens qui vaquent régulièrement à leurs activités. Depuis quelques temps, les policiers pourchassent ces bandes d’inciviques évoluant en bandes organisées.

La plupart d’entre eux ont gagné la périphérie de Kinshasa, loin du centre-ville pour échapper à la menace d’arrestation. Le mot d’ordre est connu : pas de quartier pour les « shégués », surtout pour ceux qui sont pris en flagrant délit de rapine. « Ceux qui seront arrêtés en train de voler ou de commettre tout autre infraction seront déférés devant la justice », avait indiqué le général Célestin Kanyama. Cette action de la police est saluée par des nombreux Kinois comme autrefois lorsqu’il s’est agi de l’opération « Likofi » lancée contre les fameux « Kuluna ». D’aucuns espèrent que le commandement de la police de la ville de Kinshasa ira jusqu’au bout de la logique pour mettre un terme à ce phénomène de société mué en un fardeau tant pour les autorités militaires que civiles.

Nombreux sont les Kinois qui ont eu à subir les effets pervers de ce phénomène. Généralement postés le long du Boulevard du 30 Juin aux abords des feux de signalisation, ces « shégués » épient les passagers à bord des véhicules et profitent de la moindre distraction pour ravir argent, téléphones, sacs et tout autre objet de valeur à leur portée. D’autres opèrent au niveau des arrêts de bus en se faisant passer pour des chargeurs. Le mode opératoire est quasi le même. D’où la peur qui gagne souvent les passants à ces endroits publics où la moindre inattention peut se révéler fatale.         

     

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Vue du Boulevard du 30 Juin à Kinshasa