Mois de la femme : Mw’akeli, le rendez-vous de ce week-end

Mercredi 22 Mars 2017 - 17:03

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18h30 à La Pépinière, espace situé sur l’avenue de la Gombe, non loin de l’Hôtel Vénus et du ministère des Affaires foncières, comporte un menu varié concocté par Malkia Production et s’articule autour de sept activités au cœur d’une exposition d’arts plastiques. 

L’affiche de Mw’AkeliNé de la contraction des deux mots lingala « mwasi akeli » ( la femme qui crée en français), « Mw’Akeli » a pour ambition première de « faire la promotion et valoriser le travail de la femme entrepreneure et artiste ». Pour cela, seront installés des stands où les entreprises de tout genre pourront se présenter et se faire valoir. Des femmes artistes de l’Académie des Beaux-arts et de l’Institut national des arts (INA) seront au nombre des exposants, ainsi que l’art plastique aura également sa place dans ce cadre où elles donneront à voir leurs œuvres: peintures; sculptures... En plus de l’exposition, il y aura une scène dédiée aux femmes notamment des slameuses, humoristes, danseuses et chanteuses. Elles partageront l’affiche avec des hommes, dont les œuvres valorisent la femme.

À un peu moins de 72 heures de la première édition, l’initiatrice de la manifestation, en l’occurrence Irène Vaweka, affirme aux Dépêches de Brazzaville qu’elle tient à l’inscrire dans le répertoire des événements culturels annuels de la ville. Une bonne variété d’activités est organisée en deux journées pleines. L’exposition d’œuvres d’art est au centre de toute la manifestation à partir de l’ouverture. Elle sera libre d’accès jusqu’à une heure de la fermeture, moment consacré à la musique, danse, slam et humour. Parmi les artistes, qui agrémenteront ces derniers moments des journées, figurent: le chanteur James Panu; le slameur Micro Méga et les humoristes Abelle Bowala, Emmanu Tara etTrésor Kalako.

Si Mw’Akeli va offrir une vitrine aux initiatives portées par les femmes de Kinshasa, c’est dans l’idée première de montrer que l’artiste et entrepreneure contribuent tout autant que leurs homologues masculins au développement. En effet, artiste de son état, Irène Vaweka s’insurge contre le fait que, dit-elle, « en RDC, la femme artiste est vraiment dénigrée ». Aucune n’y échappe, qu’importe qu’elle soit une chanteuse de renom, ait réalisé des albums et connaisse du succès. C’est bien pire pour la danseuse, déclare-t-elle en connaissance de cause. Et d’expliquer : « Je suis aussi chorégraphe, on dit que danser n’est pas un métier ». À cet effet, Mw’Akeli tient à l’image de marque de la femme artiste, savoir qu’elle réfléchit et qu’il existe tout un travail en amont de la création. L’œuvre produite est le résultat ou l’aboutissement d’une conjugaison d’énergie, d’efforts et de concentration que l’on n’imagine pas.

Irène Vaweka est une artiste à multiple casquettes. En plus de la chorégraphie, elle est cinéaste, actrice et réalisatrice, productrice. Assistante à l’INA et enseignante à son école d’application, l’Institut des arts du spectacle. Elle est en sus coordonatrice et fondatrice de Malkia Production, qui a déjà à son actif l’organisation de la première édition du Festival scolaire de la danse, tenu le 29 avril 2016 à l’occasion de la journée mondiale de la danse sur le thème: « Droit à l’éducation pour tous »

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : L’affiche de Mw’Akeli

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