Moïse Katumbi : « Je vais rentrer au pays. Mon retour est imminent »

Samedi 17 Juin 2017 - 11:12

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L’ex gouverneur du Katanga et candidat déclaré à la présidentielle de fin 2017, a assuré que son retour au pays était « imminent » après que le comité des droits de l'homme de l'Onu ait sommé les autorités de la RDC de l'autoriser à rentrer et d'assurer sa sécurité. 

Maintes fois reporté, le retour au pays de l’ex gouverneur du Katanga pourrait, cette fois-ci, être effectif au regard des derniers développements, avec à la clé, l’implication du comité des droits de l'homme de l'Onu basé à Genève. Le vendredi 16 juin à Paris, au cours d’une conférence de presse, Moïse Katumbi s’est voulu rassurant, laissant transparaitre son envie de rentrer le plus vite possible dans son pays, certainement fatigué par l‘exil forcé auquel l’ont astreint les autorités de la RDC. Ses assurances, le président du TP Mazembe les puisent dans ce qui a tout l‘air d’une injonction du Comité des droits de l'homme de l'Onu vis-à-vis des autorités congolaises sommées, à la limite, de l'autoriser à rentrer et d'assurer sa sécurité.   

On se souvient que Moïse Katumbi avait porté plainte le 2 juin auprès de cette instance onusienne contre le gouvernement congolais qu'il soupçonne de vouloir l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle, théoriquement prévue avant la fin de l'année. Dans sa lettre d’accusé de réception du 13 juin, le comité des droits de l'homme de l'Onu avait enjoint l’Etat congolais à « prendre toutes les mesures nécessaires en vue d'assurer » que Moïse Katumbi « puisse rentrer en République démocratique du Congo et puisse participer, librement et en toute sécurité, en tant que candidat, aux élections présidentielles ». Aussi, pendant toute la durée d'examen de la plainte de l’ex gouverneur  à Genève, l'Etat congolais est tenu de garantir à l'opposant « son droit à la liberté et à la sécurité en le protégeant contre toute forme d'arrestation ou de détention arbitraire ».     

Pour la défense de Moïse Katumbi qui s’est félicité de l’implication judiciaire de l’institution onusienne dans ce dossier, le gouvernement congolais n’a qu’à se plier à cette injonction. Pour plus d’assurance et de garantie, la possibilité de saisir la Monusco est même envisagée pour assurer la « protection efficace » de l’ex gouverneur « pour ne pas qu'il lui arrive malheur », selon les dires de Me Dupond-Moretti. Aussi, fort de cette couverture onusienne, Moïse Katumbi tient-il à rentrer au pays (sans préciser de date), tout en sachant que les autorités congolaises ont promis de l'arrêter dès son retour. « Je rentre avec une garantie des Nations unies (…) Je dois aller faire campagne au pays et sauver le peuple congolais », a-t-il martelé devant la presse.

Candidat déclaré à la présidentielle de fin 2017, l'opposant congolais en exil a été condamné à trois ans de prison pour spoliation d'immeuble et attend comparaître devant la justice congolaise pour une affaire de recrutement présumé de mercenaires. Autorisé à se rendre à l'étranger pour suivre des soins médicaux en mai 2016, il s’est depuis lors exilé et son retour demeure toujours sujet à controverse.   

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Moïse Katumbi

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