Mondial 2014 : des Black Stars métamorphosés frôlent l’exploit face à l’Allemagne (groupe G)

Les supporteurs des Black Stars risquent d’avoir de gros regrets, jeudi prochain à l’issue du match Ghana-Portugal. Car même en cas de victoire face à Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers, les Ghanéens ne sont pas certains de se hisser en huitièmes-de-finale, puisque leur destin dépend aussi du résultat de la confrontation entre l’Allemagne et les USA. Et en cas de match nul entre eux, le Ghana rentrera à Accra, même s’il bat le Portugal.

L’Afrique retrouve l’équipe qui l’avait fait vibrer en 2010

Ce qui serait dommage, car samedi, le public a retrouvé la belle équipe qui avait fait vibrer tout le continent africain en 2010. Malgré un Kevin-Prince Boateng décevant, les Black Stars ont fait jeu égal avec une Nationalmanschaft qui avait humilié le Portugal au match précédent (0-4).

Appiah a procédé à trois changements par rapport au match précédent

Pour ce match, James Kwesi Appiah avait opéré trois changements : Dauda reprenait sa place dans les buts, en remplacement de Kwarasey, Boateng suppléait Jordan Ayew et Afful s’installait au poste de latéral droit en lieu et place d’Opare. Mais c’est surtout l’état d’esprit de l’équipe qui a changé par rapport au match perdu face aux États-Unis.

Le Ghana prend l’ascendant et se créé les plus belles occasions

Dès l’entame, les Black Stars font bloc et leur collectif est impeccable pour empêcher les Allemands de mettre en place leur jeu. Mieux encore, les Ouest-Africains se créent les plus grosses occasions de la première période : une frappe d’Atsu difficilement repoussée par Neuer (13^e) puis une demi-volée de Muntari boxée par le portier allemand (32^e).

Les Allemands ouvrent le score avec pragmatisme

Mais l’Allemagne reste cette équipe pragmatique et lucide capable de prendre l’avantage même quand elle est dominée. Et à la 51^e, Thomas Mullër distille un amour de centre pour Götze, qui s’infiltre entre Boye et Mensah pour battre Dauda d’une tête piquée à bout portant (1-0).

Le Ghana prend les devants grâce à Ayew et Gyan

Preuve en est de leur état d’esprit retrouvé, les Ghanéens ne gambergent pas et réagissent immédiatement : Afful adresse un centre parfait à André Ayew qui place une tête autoritaire hors de portée de Neuer (1-1, 53^e). Emmenés par le fils ainé d’Abedi Pelé, les Ghanéens sont galvanisés et doublent le score peu après l’heure de jeu : Muntari jaillit au milieu et intercepte un ballon. Le Milanais accélère et sert Gyan dans la profondeur : l’ancien attaquant de l’Udinese convertit l’offrande du pied droit (1-2, 64^e).

Klose égalise, entre dans l’histoire et anéantit les espoirs du Ghana

Bousculée, l’Allemagne va pourtant remettre les pendules à l’heure par le biais de son vétéran, Miroslav Klose : le vieux renard de 36 ans surgit dans le dos de Mensah et reprend de près une déviation aérienne de Höwedes (2-2, 71^e). Une réalisation historique, puisque Klose rejoint le Brésilien Ronaldo en tête du classement des buteurs en Coupe du monde, avec 15 buts marqués (en quatre éditions).

Les huitièmes-de-finale s’éloignent, mais l’honneur est sauf

La fin du match sera globalement en faveur des Allemands, sans que le score évolue pour autant. C’est donc un partage des points frustrant pour les Ghanéens qui auraient mérité mieux. Les Black Stars n’ont plus leur destin entre leurs pieds, mais contrairement aux Camerounais, les Ghanéens ont fait honneur à leur rang et au football africain. Et ça, c’est déjà bien.