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Moral

Lundi 8 Août 2016 - 14:20

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Garder le moral même si les problèmes s'accumulent et la sortie de crise parait lointaine est certainement la règle qui s'impose aujourd'hui aux pays comme le nôtre confrontés à l'effondrement brutal de leurs ressources financières que provoque la chute des prix du pétrole sur les marchés mondiaux.

Garder le moral, mais aussi procéder sans tarder aux réformes qui nous permettront à l'avenir de ne plus connaître ce genre de troubles, de changer en quelque sorte de cap afin de ne plus dépendre du seul "or noir" qui, jusqu'à présent, fondait notre prospérité.

C'est bien cette double action que les pouvoirs publics semblent décidés à mener si l'on en croit les déclarations faites et les décisions prises ces derniers temps par le gouvernement congolais. Nous devrions en avoir une nouvelle et forte preuve lors des cérémonies qui marqueront, dans quelques jours, le cinquante-sixième anniversaire de l'accession du Congo à l'indépendance.

Etant donné la richesse naturelle de notre terroir national et la réactivité de nos concitoyens lorsque les difficultés s'accumulent sur leur route, nous ne devrions pas avoir trop de difficultés à franchir rapidement cette étape décisive sur la voie de l'émergence. Mais rien ne sera possible si chacun de nous, à la place qu'il occupe dans la société, ne se convainc pas qu'il a une responsabilité personnelle à assumer dans la résolution de la crise à laquelle la nation congolaise se trouve aujourd'hui confrontée. Et c'est bien pourquoi il importe au plus haut point de garder le moral dans le moment présent.

Agir dans le sens de l'intérêt général, ne pas baisser les bras, croire en un avenir plus sûr et le préparer avec les moyens dont on dispose, se battre pour créer des emplois et de la richesse, améliorer la gouvernance publique et privée sont autant d'objectifs que la classe politique congolaise devrait maintenant relayer avec force en mettant en sourdine les petites querelles qui l'ont divisée tout au long des derniers mois.

L'opinion publique, nous en sommes certains, n'attend que cela et les cérémonies du 15 août sont l'occasion idéale pour lui envoyer ce signal très symbolique.

Les Dépêches de Brazzaville

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