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Moral

Mercredi 13 Juin 2018 - 12:31

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S'il est un devoir qui s'impose aujourd'hui aux autorités congolaises, c'est bien celui de rendre, comme on dit, le moral à un peuple qui a payé durement, ces trois dernières années, le prix de la crise économique et financière provoquée par la chute brutale des cours de l'or noir sur les marchés mondiaux. Ceci pour deux raisons aussi simples qu'évidentes :

° D'abord, parce que la société civile n'a pas cédé aux appels à la violence qui lui étaient lancés de différents bords et n'est pas descendue dans la rue pour se faire entendre par les autorités de la République, prouvant ainsi une maturité dont peu de pays ont su apporter la preuve dans des moments aussi difficiles.

° Ensuite, parce que si elle retrouve la confiance dans l'avenir qui lui avait permis de redresser le pays au lendemain des guerres civiles de la fin du siècle dernier, cette même société civile contribuera de façon décisive à la relance de notre économie et à l'assainissement de nos finances publiques.

Rendre le moral aux citoyennes et aux citoyens dans le moment précis où se précisent les accords avec la communauté financière internationale et où se stabilise à un bon niveau le prix du pétrole n'a rien d'impossible, ni d'illusoire. Si une campagne d'explication est lancée à l'échelle nationale par les voix autorisées afin d'expliquer de façon claire les dispositions qui permettront de mettre de l'ordre dans la gouvernance publique, de lutter efficacement contre la corruption, de réduire les dépenses publiques tout en apportant aux opérateurs économiques l'appui qu'ils attendent de l'Etat, de régler les dettes en tous genres accumulées par celui-ci ces dernières années, de rapatrier sur le territoire national les sommes mises à l'abri dans les paradis fiscaux de la planète, si donc une campagne de ce genre est conduite rapidement, la confiance renaîtra très vite avec toutes les conséquences positives que cela aura.

Les Congolais n'attendent aujourd'hui qu'une chose : la confirmation par l'Etat et par le gouvernement que la bonne gouvernance est bien désormais le ressort principal de l'action publique. Si cette confirmation leur est apportée rapidement par les voix autorisées, un rebond spectaculaire de l'économie nationale se précisera très vite.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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