Musique : Brazzaville célèbre la Journée internationale du chant-chorale

Mercredi 19 Décembre 2018 - 20:01

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Lévénement a été commémoré, pour la première fois en République du Congo, la semaine dernière, par trois chorales de la capitale au Centre culturel russe (CCR), en présence du directeur de cet espace, Sergey Belyaev.

Organisée par le maestro Ghislain Pambou, musicien, responsable du Chœur Crédo du Congo et conseiller artistique de l’Institut français du Congo (IFC) au développement du chant-chorale, la première édition célébrée à Brazzaville a réuni trois chorales. Il s’est agi des chorales Rykum, Les Salomons et Le Rosaire. "Mfumu ngeye", "Nkembo nkembo Nkolo", "Mayindou moto", "Muna nzila ya nzitusi", "O liye liye libwana mfumu" sont les chansons interprétées par la chorale Les Salomons de l’Église lassyste.

Après s’en est suivie la prestation de la chorale Rykum. Créée en 1995 par Romain Bouesso sous la vice-présidence de Grâce Ndala, cette chorale a interprété quatre chansons que sont  "Inga wena moyo", "I have no ofher god", "Mayangi" et "Bolingo". Aussitôt après, la chorale Chœur Le Rosaire, créée en octobre 2017 et animée par Roslin Samba, a pris le relais. Elle a jouée cinq chansons dont "Intro la Chucha", "Yula", "Il tient le monde",  "Kumissaka Nkolo" (de Lokua Kanza), "Congo" (de Jacques Loubelo), "Situ ke liayi i ba zimbala".

Le public a apprécié à sa juste valeur la prestation donnée par ces trois chorales. Ghislain Pambou, organisateur de la soirée, s’en est expliqué. « Depuis mon enfance, j’ai toujours pensé que l’unique façon de communiquer, de promouvoir l’unité, c’est le chant-chorale qui nous appelle à être ensemble. Aujourd’hui, le chant-chorale prône l’amour, la rencontre. Si deux personnes peuvent chanter la même voix, on ne saurait pas qui vient de l’ouest ou du nord.  Avec les divisions que nous vivons dans le monde, le chant-chorale est parmi les facteurs que nous devons exploiter pour l’unité », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que voir trois groupes venir du nord au sud se rencontrer autour de la musique, c’est superbe. « Faire le brassage des voix, parler ensemble, c’est ça que nous attendons dans l’humanité. C’est donc une journée de joie, de rencontre et de partage pour les Congolais que nous sommes. Je relance cet appel, il faut qu’on redonne la place de choix au chant-chorale, ne pensons pas que le chant-chorale c’est seulement dans les églises, le chant-chorale n’a pas commencé dans les églises. On peut exploiter ce côté négligé. Car, on donne assez de place aux orchestres mais aussi au chant-chorale. N’oublions pas que c’est la voix qui précède tout », a indiqué Ghislain Pambou.

Le directeur du CCR, Sergey Belyaev, n’a pas caché ses impressions. « C’est pour la première fois qu’ils célèbrent cette journée à Brazzaville et nous espérons que ça va devenir une tradition. En plus, ils ont chanté tous ensemble sur la même scène. Ils ont aussi interprété magistralement la chanson populaire russe qui est mondialement connue. Je pense que c’est quelque chose qui touche les rues. Aussi, ça fait du bien lorsque tu es loin du pays que tu puisses écouter une partie de la culture de ton pays. », a-t-il signifié.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Chorale Le Rosaire Photo 2 : Chorale Les Salomons de l'église Lassyste Photo 3 : Les trois chorales réunies

Notification: 

Non