Musique : deux soirées d’hommage à Alain Moloto

Jeudi 14 Novembre 2013 - 16:48

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En mémoire de son regretté leader, la « Famille Gael » organise une action de grâce au travers de ses deux concerts du samedi 16 au Fleuve Congo Hôtel et du dimanche 17 novembre au terrain municipal de Bandalungwa.

Alain Moloto lors d’une des soirées Eden, photo illustrant les invitations du concert du Fleuve Hotel CongoCe week-end s’annonce tout particulier à Kinshasa. Assurément, l’initiative des membres, anciens et nouveaux, du Groupe adorons l’Éternel (Gael), saluée avec joie par les Kinois ne manquera pas de draîner du monde, pensent d’aucuns. En effet, les prochaines prestations annoncées par des banderoles et spots télévisés ne laissent pas indifférent. Plusieurs voient en ces occasions des moments favorables pour se soumettre à l’exercice d’adoration auquel les avait initiés habilement feu Alain Moloto que l’on s’accordait à appeler affectueusement « Papa Alain ».

Le souvenir de l’adorateur à nul autre pareil que le Tout Puissant a rappelé à lui le 2 août dernier reste encore fort vivace dans bien des cœurs. C’est l’autre raison qui va emmener plusieurs à se rendre soit au Fleuve Congo Hôtel soit à Bandal, mûs par le besoin légitime d’adresser à Dieu leur action de grâce. Après avoir versé des larmes et souffert de la perte de cet homme dont l’attachement à Dieu avait su être contagieux, l’heure est maintenant à la louange à l’exemple de ses chants fort appréciés.

L’afflux observé lors de ses funérailles les 12 et 13 août en disaient long sur ce qu’il était parvenu à susciter dans les cœurs. Il suffisait que Gael dise les premières notes pour que ses cantiques soient chantés en chœur par des milliers de personnes ou alors que la foule, elle-même, donne le ton, entonnant d’une seule voix l’un deux comme une sorte d’hymne. Certains étaient venus en famille, comme on va à une fête, des groupes d’amis étaient perceptibles, des membres de mêmes associations, pas seulement chrétiennes, avaient fait le déplacement du Stade des Martyrs pour honorer la mémoire de l’homme de Dieu qui, au-delà du message de foi, s’était montré mobilisateur pour un devenir meilleur de sa nation. C’est dire que l’action Eden, « Ensemble pour la délivrance du Congo » avait porté. Kitisa Moto, cantique qui illustre au mieux ce besoin de changement symbolisé par l’action purificatrice du feu de l’Esprit était repris à volonté en tout temps par la foule compatissante.

Ce ne sera non pas pour pleurer une fois de plus sur la mort du regretté chantre, icône du gospel congolais, mais pour chanter les oeuvres du défunt à la gloire du Très-Haut que les Kinois se rassembleront ce week-end. En effet, interprétés de manière constante dans les différentes assemblées de prière en accompagnement des cultes les compositions du défunt constituent un héritage inouï. Tenues pour de la pure poésie et reconnues pour des tubes, des œuvres d’art à part entière et de pure merveille, elles se chantent sur toutes les lèvres. Chrétiens ou non, les mélomanes ont trouvé leur compte dans sa musique. Que Lazare Taka Sasa, l’un de ses pairs l’ait tenu pour «  un titan de la musique chrétienne », n’est que trop vrai.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : Alain Moloto lors d’une des soirées Eden, photo illustrant les invitations du concert du Fleuve Hotel Congo