Musique : Moli en route pour les 7es jeux de la Francophonie

Mardi 3 Septembre 2013 - 17:09

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Avant de prendre l’avion dans la soirée du 2 septembre, le jeune chanteur kinois, porte-étendard de la chanson congolaise à Nice, a donné une restitution de son spectacle le 29 août au Centre Wallonie-Bruxelles.

Sur scène, dans la Salle Brel, Moli s’en donnait à cœur joie comme  d'habitude. Le lien fusionnel entre l’artiste et sa musique était perceptible une fois encore. C’est accompagné de son orchestre, composé à l’occasion de cinq musiciens, que le jeune chanteur se rendra à Nice. Ses compagnons d’armes ne sont autres que Mijo Mpuisani au piano, Yves Karim à la basse, Paulin Lukombo à la batterie et Chimelle Folo dont la voix est bien assortie à la sienne dans les chœurs quand elle n’ose pas certaines appréciables escapades.

Il est des musiciens qui, sur scène, fusionnent avec leur musique, communient avec elle de façon surprenante avant de la communiquer avec chaleur au public. Moli fait partie de ceux-là. Le jeune chanteur sa guitare en bandoulière à l’expression toujours joyeuse ne manque pas d’attirer la sympathie du public.

Le court répertoire du jeune artiste préparé pour sa prestation en France est composé de Mbelo, Un bonheur nous attend, Terre écoute mon silence et Moyindo ya ngolo, à peine quatre titres. En vingt minutes, le public laissé sur sa soif jeudi dernier avait suivi là l’intégrale du spectacle que Moli avait peaufiné pour les 7es jeux de la Francophonie. Présenté à moins de dix jours de son futur show niçois, il avait l’approbation de l’assistance.

 

Talentueux et à l’aube d’une carrière prometteuse, Moli prend partie pour la cause féminine et affirme s’être constitué en « interprète et défenseur de la femme ». Dans Terre écoute mon silence, l’un des airs interprétés, il a soutenu aux Dépêches de Brazzaville qu’il est surtout question de « la femme qui se bat tous les jours pour le mieux-être de la société. Elle dit toute sa souffrance qui, paradoxalement fait également partie de sa joie de vivre ». Outre l’hommage ainsi rendu à la Congolaise, car ici c’est d’elle qu’il s’agit tout particulièrement, Moli parle aussi au nom de son continent. « L’Afrique a encore des valeurs qui doivent être propulsées, elle a besoin de trouver de l’assurance et mérite de la considération », a-t-il dit. Et  musicien de renchérir : « La terre, le monde est notre patrimoine commun ». La contribution que le jeune musicien a le devoir d’apporter pour porter son Afrique à s’attribuer une place de choix sur le plan mondial, pense-t-il, l’oblige à préserver sa « personnalité africaine ». Et Moli d’expliquer : « Même si certains titres sont en français, dans les textes, je glisse toujours des mots en lingala pour ne pas brouiller mon identité ».Une manière de dire combien reste vivace son attachement à sa culture et à son continent.

Moli s’en va à Nice alors qu’il vient d’entamer une nouvelle phase de sa jeune carrière musicale en solo. En effet, poulain de Jean Goubald qu’il arrive encore souvent d’accompagner sur scène, il vient tout juste de lancer sur le marché son premier single, Engambe ya Djo. Méconnu du grand public certes, il a le talent nécessaire pour river les yeux de Kinshasa sur sa musique. Le clip diffusé sur le petit écran où il apparaît au côté de son mentor devrait lui apporter une certaine notoriété ou du moins, chose certaine, le révéler à un public plus large que les habitués des centres culturels et autres cadres privés de la ville où il a coutume de se produire.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Moli lors de la restitution de son spectacle au Centre Wallonie-Bruxelles