Musique religieuse : Kinshasa a célébré Le Culte avec Athom’s et Nadège

Mardi 24 Septembre 2013 - 18:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Nombreux avaient choisi d’achever le week-end au parking du Grand Hôtel (GH). Plusieurs n’y ont pas eu un accès direct, un peu plus du tiers du public confiné sur le lieu a suivi le concert dans la rue, l’important c’était qu’au travers des sons qui leur parvenaient, ils communiaient aux instants inédits offerts le 22 septembre par le jeune couple fort apprécié en RDC.

La première partie couverte par les interprétations de jeunes chanteurs Érick Kionga et Patou Élenga invités des hôtes du jour s’était achevée par la petite prestation de la chanteuse chrétienne Dena Mwana. Amie du couple, elle a également prêté sa voix dans le chœur de l’album Le Culte. C’est autour de ce premier opus de dix titres d’Athom’s et Nadège qu’était organisé l’événement musical dominical. Les panneaux géants plantés dans la ville qui l’annonçaient comme une « célébration » n’avaient pas menti. Le couple lui-même avait invité le public à venir rendre gloire à la Source de toute grâce et ce fut fait.

C’est avec Tout est grâce, le premier morceau de l’opus Le Culte, que démarrait la première prestation grand public du couple depuis la sortie de l’œuvre fin avril. Puis, de cantiques en cantiques l’atmosphère du lieu se prêtait de plus en plus à l’adoration à la faveur notamment d’interprétations de chansons d’anciens albums du Groupe adorons l’Éternel (Gael). Athom’s et Nadège qui y ont connu un parcours des plus remarquables ont offerts alors plusieurs titres bien connus dont Molimo kita (Descend Esprit Saint) et Jésus est Seigneur ponctués de diverses déclarations de foi. S’en est suivie une exhortation d’Athom’s, un moment qui a permis à l’assistance de se souvenir que le chantre est également pasteur. Ici, il s’est tout particulièrement panché sur la signification du Jubilé partant de son importance pour le peuple d’Israël et le sens à y accorder à ce jour. Rappelant au peuple de Dieu que la grâce du Très-Haut reste encore disponible, il a conclu ce chapitre le portant à retenir que « la Grâce, ce n’est ni l’or ni l’argent mais elle fait des choses que ni l’or ni l’argent ne peuvent réaliser ». Une prière spéciale du pasteur en clôturait cette incise qui avait toute sa place dans ce concert.

Une célébration à part entière

La prédication alors achevée, le concert reprenait de plus belle avec Le Culte. L’enchainement des titres Soki yo te, Faithful friend, C’est pour toi El Elyon et Je tourne mon regard avaient fini de remettre le public dans une belle ambiance. À les premières notes de Pona Bolamu se faisaient entendre que l’euphorie devenait générale. Un nouveau clin d’œil à Gael avec un extrait de Moninga malamu assorti au nouvel air suivi de Ngwende, ou trône en français, qui a inspiré le public à lever les chaises au dessus des têtes, un symbole qui se prêtait bien à la circonstance et participait au climat de célébration. Il était près de 20h25 quand Athom’s se rendait à l’évidence : le public ne tenait pas à vider les lieux. Il annonça alors : « Normalement, le concert a pris fin mais comme vous n’avez manifestement pas l’intention de rentrer, nous allons poursuivre un tout petit peu ». Ce sur quoi, il a entonné Bobele Yo, un des tubes qui l’identifie à Gael suivi du tout dernier cantique de la soirée, Eh Yahwé .

Ils étaient venus de tous les coins de la ville de Kinshasa et de tous les âges, tous pas forcément chrétiens, à avoir pris d’assaut le GH et ses abords. À partir de 14 heures déjà, les plus avisés avaient investis les lieux alors que le concert était annoncé pour 16 heures, et ça n’arrêtait pas d’affluer jusqu’aux alentours de 18 heures. Alors qu’il fallait batailler, jouer des coudes pour s’acheter son billet au guichet, l’on n’était pourtant pas au bout de ses peines une fois le ticket obtenu. Il fallait encore faire des pieds et des mains pour entrer dans l’enclos du parking. Ainsi vu l’impossibilité d’accès au parking, plusieurs s’étaient juste résolus à suivre le concert debout dans la rue se contentant des sons qui filtraient jusqu’au dehors de l’enclos. Faute de places, certains avaient choisi l’inconfort des murs de la clôture et même de s’agripper au portail d’entrée du parking quitte à voir coûte que coûte les musiciens sur la scène.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Une vue partielle du public au concert de célébration du 22 septembre Photo 2 : Athom’s et Nadège en pleine interprétation d’un des titres du Culte Photo 3 : Une vue du public suspendu au portail de l’entrée principale du parking