Natation : les nageurs de Pointe-Noire souhaitent une assemblée élective de la ligue

Samedi 7 Décembre 2013 - 15:45

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Le cri de cœur de l’entraîneur principal du Club Les Dauphins, Jean Blaise Bansimba, a été lancé au cours d’une interview avec les Dépêches de Brazzaville

Devant l’absence prolongée de structure gérant la natation dans la deuxième ville du Congo, à l’horizon des Jeux africains de Brazzaville 2015, Jean Blaise Bansimba, professeur d’éducation physique, demande à la Fédération congolaise de natation (Feconat) d’intervenir.

Selon lui, Pointe-Noire n’a pas de ligue, la structure imposée par la Fédération congolaise de natation ne fonctionne pas, il est temps de se retrouver en assemblée pour mettre en place un bureau digne de la ligue, afin de sauver la discipline. « Il y a quatre ans, une commission ad hoc avait été mise en place pour préparer la venue d’une ligue, mais elle a été installée sans élection. Étant cadre du ministère des Sports et membre de l’ancienne ligue, je me dois de sauver la discipline », a indiqué Jean Blaise Bansimba.

L’entraîneur des Dauphins a demandé à la fédération et au ministère des Sports de prendre les choses en main, car il y a urgence. « Nous souhaitons que la fédération fasse exister la ligue, afin que la natation soit gérée par cette structure. La ligue, c’est une association sportive qui travaille avec l’État pour faire exister l’activité. Que la fédération s’arrange avec le ministère des Sports pour mettre en place une ligue de natation à Pointe-Noire, en organisant une assemblée élective afin d'installer un bureau, qui nous permettra de travailler en symbiose », a-t-il insisté.

Il a souligné que son club existait depuis quinze ans et que, comme tout club, il a un bureau exécutif, une direction technique, des membres et des nageurs. Les cinquante nageurs qui composent le club sont repartis par catégories : les poussins, les minimes, les benjamins et les cadets.

Le club organise des compétitions chaque année pour évaluer les nageurs. Cependant, faute de structures publiques, la majorité des nageurs du club sont des expatriés. « L’État n’a pas de structure de natation, alors que c’est l’installation qui crée l’athlète. Notre discipline ne disposant pas de structures publiques, sur nos cinquante nageurs, il y a seulement une quinzaine de Congolais et les autres sont des expatriés, dont les parents prennent en charge les frais dans les structures privées. Du coup, la participation des Congolais est réduite, malgré leur bonne volonté. Nous le faisons avec ceux qui sont disponibles pour pérenniser l’activité », a-t-il ajouté.

« Nous attendons l’invitation de la fédération »

L’entraîneur a rappelé que le club étudie des stratégies, afin de trouver des donateurs qui supportent les frais de certains nageurs congolais, qu’il souhaite préparer aux Jeux africains. Par ailleurs, il a suggéré au directeur départemental des sports de la ville océane, Joseph Biangou Ndinga, que l’épreuve de natation soit retenue aux prochains jeux de l’Office national du sport scolaire et universitaire (ONSSU).

Cependant, Jean-Blaise Bansimba est indigné de l’indifférence de la fédération qui n’a jamais engagé son club, l’unique qui existe à Pointe-Noire, en compétitions nationales, afin de se mesurer avec les nageurs de Brazzaville. « S’il y avait une invitation dans ce sens, ce serait très bien, puisque les années passées les membres de la Féconat ont assisté par deux ou trois fois à nos compétitions. Nous attendons toujours l’invitation de la fédération, à quelque temps de l’organisation des Jeux africains », a-t-il insisté, avant de lancer un appel à tous les Congolais qui veulent pratiquer la natation de se rapprocher du club pour s’informer. « Aux élèves, professeurs d’éducation physique et encadreurs sportifs, les jeux de l’ONSSU seront une occasion de faire découvrir la natation auprès des jeunes. »

Le sport étant une grande famille, il a invité la famille des nageurs à mettre à côté les disputes et de penser à l’avenir de la natation au Congo.

Charlem-Léa Legnoki

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