Natation : un échantillon de nageurs nationaux se profile en vue des Jeux africains

Mardi 15 Avril 2014 - 15:30

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Une fois les bases pour la préparation des Jeux du cinquantenaire posées, la Fédération congolaise de natation (Féconat)​ n'aura plus qu'à amener le maximum de ses nageurs à réaliser des chronos au dessous de 30 secondes

Rachel Dominique Ngouabi l’a clairement défini le 14 avril, se félicitant qu’un échantillon de l’équipe nationale devant participer aux 11e Jeux africains, commence à se dégager. « Notre ambition est de faire en sorte que nos nageurs se rapprochent de 25 ou 26 secondes », a expliqué la présidente de la Féconat. Cet échantillon de nageurs s’est dégagé lors des derniers championnats nationaux qui se sont tenus à la fin du mois de mars. Au cours de la compétition, les distances retenues ont été les 32m, soit un aller-retour, et les 64m (deux aller-retour), ce qui correspondait à un 50m retenu pour la nage libre. La nage libre a été retenue parce que tout nageur la maîtrise.

Junior Ndinga, qui a dominé les 32m de la nage libre des championnats nationaux en 17'23'', suivi de Patrice Ngouaké (17'78'') et de Kurt Gwenael Oniangué (18'91'') qui revient de la diaspora, sont parmi ceux qui ont déjà confirmé leur place dans la sélection. Dans les 64m en nage libre, Junior Ndinga a réalisé un chrono de 38'94'', suivi de Patrice Ngouaké (39'92''). Chez les dames, Charlène Moboutou a dominé cette épreuve en 45'51''. La sélection en version féminine ne souffre d’aucune contestation selon la Féconat, car avec Junior Ndinga, ils ont participé à la dernière édition des Jeux africains de Maputo en 2011. Charlène Moboutou est talonnée par Belore Sangala (21'96''). « Le travail doit se poursuivre dans ce sens », affirme Rachel Dominique Ngouabi, avouant que faute de moyens, sa structure n’a pas pu achever le travail de détection dans tous les pays qu’elle avait pourtant entamé depuis sa mise en place.  

Les nageurs et encadreurs tirent profit de la présence du vice-président de la Cana

L’enjeu des Jeux africains est un argument de taille qui poussera les responsables de la fédération à poursuivre l’opération afin d’atteindre les résultats escomptés. Le premier regroupement visant à préparer les Jeux africains, rendu possible grâce à la subvention du ministère des Sports et de l’Éducation physique, s’est achevé à la fin mars. L’apport de la SNPC, qui a joué sa partition dans le sponsoring des championnats nationaux, a été salué par la Féconat. Tous les nageurs ont reçu des kits d’entraînement et de compétition. Les ligues que compte la Féconat sont quant à elles reparties avec des équipements d’entraînement, leur permettant de poursuivre le travail d’encadrement des nageurs à travers l’organisation des championnats départementaux et ceux des sous–ligues. Une évaluation du travail effectué sera faite en tenant compte du calendrier scolaire. Le vice-président de la Confédération africaine de natation (Cana) a assisté au déroulement des championnats nationaux. Selon le Dr Mohamed Diop, l’absence de bassin ne constitue pas un grand handicap pour l’évaluation des nageurs congolais. Signalons en effet que la compétition s’est déroulée dans un bassin de 16m.

Des compétitions d'envergure avant les Jeux africains

Pour le Dr Mohamed Diop, l'objectif est d'abord de repérer ceux qui doivent faire partie de l’équipe nationale, ensuite de regarder le chrono pour la sélection des meilleurs. « La taille du bassin ne doit pas être un handicap. Vous devez définir la distance puis regarder le chrono », a conseillé le vice-président de la Cana, membre de la Fédération internationale de natation (Fina) et président de la zone 2. Il a échangé son expérience avec les nageurs congolais en insistant, au cours de cet échange, sur le poucet, le positionnement de la tête, les battements des pieds et mains. « Le nageur doit glisser dans l’eau et un exercice répétitif est la clé de la performance », a-t-il indiqué. Avant la participation aux Jeux africains, les nageurs congolais sont engagés en septembre prochain au championnat d’Afrique au Sénégal, en décembre à Doha au Qatar aux championnats du monde petit bassin, et en juillet 2015 au championnat du monde.

Par ailleurs, la Fina entend apporter son aide à la Féconat dans l’encadrement des experts en matière d’entraînement et de compétition. En marge des championnats nationaux, la Féconat a organisé un stage pour les officiels techniques. Rachel Dominique Ngouabi a révélé l’ambition de la Féconat d’avoir ses propres officiels techniques lors des 11e Jeux africains de Brazzaville en 2015. Après une phase d’initiation, les apprenants suivront plusieurs phases de formation. La dernière sera validée par un expert qui viendra de l’étranger et qui leur délivrera des diplômes d’officiels techniques.

Les championnats nationaux ont également été l'occasion pour la Féconat d’expérimenter la nouvelle réglementation du relais mixte regroupant deux filles et deux garçons. Le constat, bien qu’amer, oblige la structure à beaucoup travailler dans ce domaine. Après la déception est venu un sentiment de satisfaction. La prestation de la nageuse Oniangué Ingoba d’Owando a poussé la Féconat à réfléchir sur la politique de détection en vue de constituer une équipe de jeunes. Car cette jeune fille a gagné la médaille de bronze du 32m nage libre (27'52'') alors qu’elle n’était pas alignée dans sa catégorie.

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Les nageurs pendant les championnats nationaux (Photo Adiac)