Naufrage sur le lac Albert : le gouvernement décrète un deuil national de trois jours

Jeudi 27 Mars 2014 - 16:10

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Quant au bilan du naufrage, l’exécutif national vient de confirmer la mort de 251 Congolais ayant pris place, le 22 mars, à bord du fameux bâtiment privé en provenance de l’Ouganda.  

Après les critiques acerbes d’une certaine opinion qui avait stigmatisé le laxisme du gouvernement dans la gestion de la catastrophe fluviale intervenue le 22 mars sur le lac Albert où plus d’une centaine des Congolais ont péri à la suite d’un naufrage, l’exécutif national vient enfin de sortir de son mutisme. Dans une déclaration rendue publique ce jour, soit cinq jours après le tragique événement, le gouvernement a décidé de décréter un deuil national de trois jours prenant effet à partir de ce 27 mars. Le communiqué fait observer que c’est « sur instruction du président de la République » et « pour marquer la solidarité et la compassion de la Nation avec un si grand nombre de nos compatriotes qui vient de connaître un destin aussi tragique ».

Tout en présentant ses condoléances les plus attristées à toutes les familles éplorées par la perte d’un être cher, le gouvernement note que des tractations sont en cours et impliquent outre la RDC, le gouvernement ougandais et le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR). Ces contacts, fait-on savoir, « aboutiront soit au rapatriement idoine de ceux qui le souhaitent, soit à l’amélioration des conditions de vie de ceux qui n’auront pas encore décidé de rentrer à la maison ». Quant au bilan du naufrage, le gouvernement a confirmé la mort de 251 Congolais qui avaient pris place à bord du bâtiment privé en provenance de l’Ouganda le 22 mars . « Ces compatriotes au nombre de près de 300 qui avaient été transférés récemment au camp des refugiés ougandais de Kiangwale par le gouvernement ougandais avaient fui notre pays à la suite des agressions répétées des forces négatives de l’ADF dans la province du Nord-Kivu », peut-on lire.  

À cause des mauvaises conditions d’accueil qu'on leur a réservées sur le site, ils avaient alors décidé de rentrer au pays sans recourir à la filière de rapatriement volontaire des refugiés qui implique le pays d’accueil (Ouganda), le pays d’origine (RDC) et le HCR. Le gouvernement fait observer que « c’est de leur propre initiative qu’ils ont acheté des places » à bord du fameux bateau qui ne présentait du reste pas des garanties de sécurité requises. Contrairement aux mauvaises langues qui ont prétendu une indifférence du gouvernement, ce dernier qui s’est transporté à Goma dans la même période avait suivi toutes les péripéties de ce douloureux événement sur fond des tentatives de sauvetage de quelques dizaines des rescapés et des recherches organisées en vue de retrouver les disparus.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Un équipage sur le fleuve