Négociations directes : constat d’échec après un mois des travaux

Lundi 30 Janvier 2017 - 17:51

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Les discussions achoppent sur le mode de désignation du Premier ministre, la nomenclature des portefeuilles et l’accompagnement de la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre par les évêques catholiques.

 

Décidément, on est encore loin d’atteindre le bout du tunnel dans les négociations directes facilitées par les évêques catholiques. La signature de l’arrangement particulier censé être annexé à l’accord du 31 décembre comme élément additif fixant les modalités pratiques quant à sa mise en œuvre n’a pas eu lieu le samedi  28 janvier comme convenu. Les évêques de la Cénco qui tenaient à accélérer les choses au regard de leur calendrier surchargé ont dû simplement constater l’échec des négociations tel que consacré par la non-signature des arrangements particuliers. Leurs efforts d’amener les parties prenantes à un compromis politique ont été annihilés par le refus de ces derniers à se faire des concessions notamment sur le mode de désignation du Premier ministre, la nomenclature des portefeuilles et  l’accompagnement de la mise en œuvre de l’accord par les évêques catholiques de la Cénco.

 

Depuis le 27 janvier, les délégués n’arrivent toujours pas à accorder leurs violons sur ces questions au grand dam des évêques qui, finalement, ont invité les acteurs politiques concernés à plus de flexibilité pour l’aboutissement de ce processus pouvant conduire aux prochaines élections. C’était sans compter avec l’obstination qui les caractérise par rapport à leurs convictions et à l’idéal politique de chaque camp. La tendance a persisté jusqu’au 28 janvier qui devrait marquer la fin des discussions, selon le vœu des évêques. C’est non sans peine que ces derniers ont décidé de suspendre les travaux, appelés à d’autres urgences. Cependant, ils ont affirmé que la signature des arrangements particuliers pourra se tenir plus tard « quand le travail sera complet ». Loin de se fatiguer, les évêques tiennent encore et toujours la dragée haute et espèrent poursuivre leur mission de bons offices jusqu’à la conclusion de l’accord final dont les travaux redémarrent après une semaine.

Entre-temps, le satisfécit est de mise par rapport aux avancées enregistrées jusque-là. Déjà, le fait que la majorité présidentielle a annoncé le retrait de sa signature de l’accord « sous réserve » est de bon augure. L’on fait également savoir que sur les vingt et un points que doit contenir le document final, dix-huit ont été adoptés et trois seulement bloquent à ce stade la signature de l’accord par les participants. Une situation qui pourrait être décantée si les uns et les autres faisaient preuve de patriotisme en privilégiant l’intérieur de la Nation. Là-dessus, Vital Kamerhe, médiateur de l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre de la Cité de l’UA, se veut rassurant : « (…) Je pense que dans une semaine, avec un minimum de volonté, un petit regard en direction de ce peuple qui souffre et qui attend les élections, nous allons tous dans un esprit de concessions, nous allons y arriver », a-t-il déclaré.

 

 

Alain Diasso

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