New York Forum Africa : Libreville accueille la troisième édition du 23 au 25 mai 2014

Jeudi 5 Décembre 2013 - 17:34

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La troisième édition du New York Forum Africa se tiendra au Gabon sur le thème central : « La transformation du continent ».

Une fois encore, l’affluence devrait être forte. En effet, lors de la deuxième édition, 1500 participants étaient au rendez-vous, dont les décideurs économiques, politiques et investisseurs internationaux, mais aussi huit chefs d’État. Au regard des profils des participants, il s’agit du principal sommet économique panafricain. Ces trois jours seront consacrés aux débats et séances de travail entre les différents acteurs de la vie économique du continent. D’ailleurs, les informations en notre possession confirment la pleine implication du président gabonais, Ali Bongo Ondimba. Le but de ce forum est de faire reconnaître le potentiel économique du continent africain, et les facteurs de croissance nécessaires à son émergence. L’édition de 2014 va s’efforcer de mettre en exergue les moyens de libérer la compétitivité des économies africaines. Et l’une des pistes est la mise en place de chaînes de valeur autour de la transformation des ressources naturelles du continent. Dans ce défi de transformation, le capital humain demeure un élément clé. Toute la complexité de la démarche, a reconnu le président gabonais Ali Bongo, est d’atteindre une économie diversifiée et compétitive, offrant de la valeur ajoutée en Afrique pour le bonheur des peuples africains, avant celui des étrangers. Seule la valeur ajoutée procurera aux économies africaines la capacité d’engranger des profits à long terme. Dans le continent africain, il faut interdire d’ici à 2020 les exportations des produits n’ayant pas subi une transformation initiale, a averti Ali Bongo. Sur ce plan, même la RDC a accumulé les mesures d’interdiction de la sortie des concentrés, en invitant les miniers à mettre en place des industries de transformation. Cette interdiction est la mesure indispensable pour arriver à diversifier les économies africaines. Mais ce défi, l’Afrique ne peut le relever qu’avec des compétences et une compétitivité dans les secteurs économiques susceptibles d’apporter de la valeur ajoutée recherchée. À en croire une étude de la Banque mondiale, le capital humain aurait la capacité de contribuer à plus de 60% au développement économique, alors que les infrastructures ne le feraient qu’à hauteur de 15% et les ressources naturelles de 20%. Sur le plan des innovations, l’édition de 2014 accueillera un sommet des citoyens. Il y aura de stables rondes et des discussions avec des ministres et des chefs d’État sur les défis futurs, les espoirs et les expériences. 60 jeunes africains, âgés de moins de 30 ans, seront en face de ces personnalités. Les résultats de ce travail en groupes serviront à l’élaboration d’un manifeste citoyen qui sera remis aux dix plus grandes entreprises dans chaque pays de la Cémac, ainsi qu’aux chefs d’État. Pour rappel, les thématiques liées à la transformation prendront en compte plusieurs grands secteurs, notamment le capital humain, les ressources naturelles et l’énergie, les terres et l’agriculture, l’industrie, les télécommunications et les initiatives marketing.

Laurent Essolomwa