Nord-Kivu : assassinat d'un agent de l’équipe des enterrements dignes et sécurisés à Vuhovi

Jeudi 9 Mai 2019 - 15:45

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Les agents des équipes de riposte contre la maladie à virus Ebola sont, depuis un certain temps, devenus la cible des attaques des hommes non identifiés qui sèment la terreur dans la province où sévit  l’épidémie qui a déjà causé la mort de plus de mille personnes.

Selon le ministère de la Santé, un agent de l’équipe des enterrements dignes et sécurisés a été assassiné dans la zone sanitaire de Vuhovi, la nuit du 7 au 8 mai. C’est dans cette même zone que l’infirmier titulaire de l’aire de santé d’Isonga avait été kidnappé et tué en février dernier.

A cause de ce nouvel incident sécuritaire, les équipes de riposte ont limité leurs mouvements dans la ville. Seul un service minimum était effectué. C’est la cinquième journée consécutive, depuis le début de ce mois, durant laquelle les équipes de riposte ne sont pas en mesure de réaliser toutes les activités nécessaires à Butembo, telles que la recherche active des cas dans la communauté, la vaccination et les enterrements dignes et sécurisés.

En plus de l’assassinat de l’agent de santé, l'on déplore également l’incendie du service de triage du centre hospitalier Sainte-famille Mukuna dans la zone de Katwa par des inciviques. Dans le cadre de l’épidémie d’Ebola, des triages ont été construits à l’entrée des principaux hôpitaux et centres de santé de la ville. Ils sont des structures par lesquelles les patients, voulant aller à l'hôpital, doivent passer pour se désinfecter les mains et chaussures ainsi que prendre leur température. Pour réduire les risques d’hospitalisation des patients confirmés et donc d'infections nosocomiales dans les formations sanitaires de la ville, il était important de trier les patients avant leur entrée dans l'hôpital afin de pouvoir identifier les cas suspectés d’être contaminés par Ebola et les transférer le plus rapidement possible au centre de transit ou celui de traitement en vue de recevoir les soins appropriés.

A cause  de l’insécurité, le nombre de malades ne fait qu’augmenter. La situation épidémiologique révèle qu’à la date du 8 mai, le cumul des cas est de mille six cents, dont mille cinq cent trente-quatre confirmés et soixante-dix probables. Au total, il y a eu mille soixante-neuf décès, mille trois confirmés et soixante-dix probables.  Quatre cent quarante-deux personnes ont été déclarées guéries.

Par contre, on note que deux cent soixante-sept cas  suspects en cours d’investigation ; quinze nouveaux cas confirmés ont été rapportés dont cinq à Katwa, quatre à Kalunguta, quatre à Mabalako, un à Mandima et un autre à Musienene.  Quatorze  nouveaux décès de cas confirmés ont été rapportés. Depuis le 8 août 2018, plus de cent mille personnes ont été vaccinées.

 

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Un centre de traitement Ebola incendié par des inciviques.

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