Nord-Kivu: l'aéroport de Goma attaqué par des hommes armés non identifiés

Mardi 2 Juin 2015 - 20:00

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Les assaillants ont attaqué le site aéroportuaire et ses environs très tôt le 2 juin.

C‘est sous des crépitements des armes que la population de Goma s’est réveillée aux premières heures de la matinée le 2 juin. Entre 2 et 3 heures du matin, un groupe d’assaillants surgis d’on ne sait où, avait tenté d’investir l‘aéroport du Chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ces hommes armés non autrement identifiés se sont butés à la résistance des éléments des FARDC commis à la sécurité du site qui les ont repoussés au terme d’un échange des tirs nourris. Des sources locales parlent des tirs à l‘arme lourde et légère entendus pendant des longues heures dans la ville. Dans leur escapade, certains parmi les assaillants auraient gagné le centre de la ville de Goma pour se diluer dans la population. Pour l’heure, le calme est revenu et la psychose éloignée des esprits. Les « Gomatraciens » ont, comme si de rien n’était, vaqué à leurs occupations dans la journée.

Le bilan provisoire fait état d'un militaire des FARDC tué dans ces affrontements qui ont fait également des blessés graves parmi les assaillants, trois au total. Le service médical de l’armée nationale s’emploie, pour l‘heure, à soigner les assaillants grièvement blessés. L’on espère qu’une fois remis de leurs blessures, ils pourront  livrer des informations aux autorités sur leur identité, leur provenance et leur motivation. Entretemps, des spéculations vont bon train quant à l’identité de ces assaillants.  Pour le gouverneur Julien Paluku, il s’agit d’un groupe des brigands qui cherchaient sans doute à s’approvisionner soit en vivres soit en minutions dans les dépôts des FARDC situés à l’aéroport de Goma. Certaines sources locales redoutent que cette attaque soit le fait des rebelles du M23 étant entendu que ces derniers, en reconstitution à partir du Rwanda et de l’Ouganda, n’ont jamais renoncé à leur projet de réinvestir la ville de Goma. Une piste qu’écarte Julien Paluku convaincu qu’il s’agit des bandits. « Dans tous les cas, nous saurons l'identité exacte des assaillants, les commanditaires et le but de l'attaque une fois que les trois blessés seront à mesure de parler et de répondre à nos questions », a-t-il précisé.       

Alain Diasso

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