Nord-Kivu: les Fardc lancent « Sukola 2 » contre les FDLR

Jeudi 29 Janvier 2015 - 17:00

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Les Fardc ont lancé le 29 janvier les opérations militaires pour le désarmement forcé des rebelles rwandais des FDLR. 

Après l’expiration le 2 janvier de l’ultimatum lancé par La Conférence internationale pour la région des Grands lacs (Cirgl) et la Communauté des États de l’Afrique australe pour les amener à désarmer volontairement, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) continuent à se comporter comme si de rien n’était. Seulement une petite portion, près de 26% des combattants de ce groupe armé ont déposé les armes sur un effectif total évalué autour de 1300 éléments.

Aujourd’hui encore, l’on attend la décision de la communauté internationale qui tergiverse pour lancer l’offensive contre les récalcitrants. En attendant que les chefs d’État africains adoptent une attitude claire sur ce dossier dans la foulée du sommet de l’Union africaine qui s’ouvre ce vendredi à Addis-Abeba, la RDC a décidé de prendre ses responsabilités. Depuis le 29 janvier, l’opération « Sukola 2 » vient d’être relancée sous la bénédiction de l’État-major général des Fardc. Ces nouvelles opérations contre les FDLR qui sont à dissocier de celles attendues de la Cirgl visent à les contraindre à déposer les armes. Le général Didier Etumba qui a lancé officiellement l’opération à partir de la ville de Beni au Nord-Kivu pense que l’appui de la Monusco s’avère capital.     

À la Monusco, on salue cette opération avec la promesse de mettre à contribution tous les moyens à la disposition des Fardc conformément au mandat de la mission onusienne destinée à appuyer l’armée nationale dans le désarmement des FDLR. Il est, en outre, rapporté que des évaluations conjointes seront régulièrement faites au niveau tactique, opérationnel et stratégique pour une meilleure conduite de l’opération « Sukola 2 ». Rappelons que les FDLR constituent une rébellion basée dans l’Est de la RDC et composée des combattants hutus rwandais qui avaient traversé la frontière après le génocide de 1994. Elles sont régulièrement accusées d’exactions sur les populations civiles dans les territoires qu’ils ont occupés notamment au Nord et au Sud-Kivu.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Des éléments FDLR se pavanant dans les forets de l'est de la RDC