Nord-Nigéria : la présidente de l’Assemblée nationale italienne chez les ex-otages de Boko Haram

Mercredi 10 Mai 2017 - 11:25

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Laura Boldrini est allée exprimer le réconfort de l’Italie aux jeunes filles retenues en otage pendant près de trois ans par le mouvement terroriste musulman.

La présidente de l’Assemblée nationale, Laura Boldrini, s’est jointe lundi de manière spectaculaire à la campagne #bringbackourgirls (Libérez nos filles). Lancée sur les réseaux sociaux après l’enlèvement de plus de 270 lycéennes à Chibok, au nord-Nigéria en 2014, cette campagne avait connu un moment de grandes adhésions, notamment avec des personnalités comme l’ancienne Première Dame des USA, Michelle Obama. Puis elle s’était essoufflée. L’absence de progrès dans le processus de leur libération malgré maintes promesses gouvernementales avait fini par avoir raison de la grande émotion suscitée même au niveau international.

Mais ces derniers, l’espoir a repris le dessus avec la libération d’un total de 82 jeunes filles – devenues de jeunes femmes, dont certaines avec des bébés nés en captivité. Leur libération a été obtenue dans un échange de prisonniers djihadistes consenti par le gouvernement de Muhammadu Buhari. Il est vrai que le président nigérian, aujourd’hui handicapé par la maladie, avait placé la libération de ces jeunes filles parmi ses priorités lors de son élection à la tête de la fédération nigériane. Mais il donne l’impression de patiner sur la question. Car il reste encore 113 jeunes filles aux mains des terroristes.

La première activité officielle de Mme Boldrini à Abuja lundi a été de rencontrer les députés nigérians, et notamment son homologue Yakubu Dogara. Puis les familles des jeunes filles otages ou ex-otages, ayant fui leurs villages sous l’effet des violences djihadistes. « Le Nigéria est en train d’affronter le terrorisme en première ligne. Le monde, la communauté internationale doit donner son coup de main à ce pays, fournir les ressources nécessaires pour l’aider à soutenir les réfugiés et déplacés », a dit la présidente de l’Assemblée nationale italienne.

La délégation italienne a fait don d’une pompe hydraulique au village des déplacés de Kuchingoro, devant les vivats des plus de 1500 personnes rassemblées. En remerciant, le président Dogara a souligné : « Vous, Mme Boldrini, êtes la première haute personnalité institutionnelle de l’Occident qui a daigné venir dans un camp comme celui-ci. Et cela pour nous est très important ». La présidente de l’Assemblée italienne a répondu qu’il fallait unir les forces, « surtout nous, les femmes », pour que les autres filles en captivité recouvrent la liberté.

Lucien Mpama

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