Normes pour l’Afrique : Kinshasa succède à Yaoundé dans l’organisation du deuxième forum international

Jeudi 19 Décembre 2013 - 15:09

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La seconde édition se tiendra du 20 au 21 février 2014 dans la capitale congolaise, comme l’a souhaité la majorité des participants lors de la toute première édition en terre camerounaise les 19 et 20 février 2013.

L’esprit de Yaoundé va ainsi planer sur les travaux de Kinshasa qui mobilisent déjà plusieurs institutions, notamment la présidence de la République, le secrétariat général de la Francophonie, le Réseau normalisation et Francophonie, l'Office congolais de contrôle, la Fédération des entreprises du Congo et l'Association pour la promotion de la métrologie et de la normalisation en RDC (Apromen). En effet, pour cette deuxième édition, les participants poursuivront la mise en œuvre dans l’espace francophone d’Afrique des projets, actions et programmes arrêtés en octobre 2012, lors du sommet des chefs d’État et de gouvernements de la Francophonie à Kinshasa. L’une des recommandations fortes du sommet, il faut le rappeler, avait suggéré la prise en compte de la normalisation, la métrologie et la qualité dans les politiques africaines des pays membres.

L’Apromen, qui a fait de ce thème son principal combat depuis des années, avait initié un mémorandum signé par tous les membres africains du Réseau normalisation et Francophonie. Le mémo avait été remis aux dirigeants politiques lors du sommet de Kinshasa, et il est prévu de dresser un bilan des avancées réalisées depuis 2012 lors du sommet de Dakar, en novembre 2014. Un des objectifs majeurs du forum de février 2014 est d’accélérer la mobilisation des entreprises, des administrations, laboratoires, organismes techniques et consommateurs en rendant disponibles toutes les informations, compétences, outils, infrastructures et autres processus pour intégrer la normalisation au sens large dans leurs stratégies de développement industriel, commercial et social et de compétitivité à l’international, a expliqué l’Apromen à la rédaction. Cette "intégration au sens large" peut être assurée à travers l’avancement des projets et programmes lancés en 2013 autour des normes dans l’enseignement supérieur, le tourisme durable et la communication, a-t-elle ajouté. Il y a aussi les nouveaux champs d’action à préconiser, et le forum de 2014 sera une occasion pour développer ces points. Enfin, le forum de Kinshasa pourra aussi aider à des échanges directs entre membres du RNF sur la bonne gouvernance et la nouvelle gestion du réseau pour assurer une meilleure intervention des principales institutions qui interviennent en Afrique sur la normalisation, la qualité et la métrologie.

Pour la réussite du forum de Kinshasa, plusieurs institutions du pays sont déjà à pied d’œuvre, notamment le RNF, l’Office congolais de contrôle, la Fédération des entreprises du Congo, l’Apromen en RDC et l’École des hautes études de normalisation, communication et métrologie. Un appui de la délégation générale à la Francophonie est aussi attendu. À Kinshasa, les travaux seront organisés sous le haut patronage du président de la République, à travers sa représentante personnelle pour la Francophonie, Isabel Tshombé. D’autres personnalités importantes sont également cités, notamment le secrétaire général de la Francophonie, le président Abdou Diouf, le président de la commission CEEAC, Ahmad Allam, et les ministres en charge de l’Industrie, de l’Économie, du Commerce, de l’Enseignement supérieur, de l’Environnement, et des Mines de la RDC. Il s'agit donc d'un grand événement en perspective. Durant ces deux jours, il se tiendra un Espace permanent d’information et communication sur la normalisation animée par les partenaires, et même plusieurs ateliers thématiques sur l’enseignement et formation à la normalisation en Afrique, la responsabilité sociétale dans le secteur extractif, l’évaluation de la conformité en Afrique et les normes pour le tourisme en Afrique. Il sera également proposé aux participants un programme touristique à l’issue des travaux, sans compter la traditionnelle conférence de presse de clôture avec les membres du gouvernement et le patronat national.

F

Laurent Essolomwa