Nouvelles technologies : le Congo veut la traçabilité dans les transactions numériques

Jeudi 31 Octobre 2019 - 14:30

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Le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac) et le Financial software & systems (FSS) zone Afrique centrale, spécialisés dans le système de transfert de fonds, sont appelées à fournir au hub digital du pays toutes les données nécessaires dans le cadre de la traçabilité de tout ce qui se fait au niveau des transactions électroniques.

Valentin Mbozo’o et Rishi Pillay, respectivement directeur général de Gimac et manager de FSS, ont donné l'information, le 30 octobre à Brazzaville, au terme d’une audience avec le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo.

« Il a été question de l’interconnexion du Gimac avec le hub digital du Congo. Il s’occupe de l’opérabilité au niveau de la banque centrale et de toutes les banques ; et dans cette opérabilité, les données du Congo vont être déterminantes dans la comptabilisation de la taxe sur les transactions numériques. C’est sur cette base-là que nous sommes venus discuter avec le ministre Ibombo, sur cette interconnexion », a expliqué à la presse Valentin Mbozo’o.

Le directeur général de Gimac a ajouté que la problématique des Etats dans la crise actuelle des matières premières, c’est d’essayer de ratisser large et de trouver des financements un peu partout. Le financement de base de l’Etat, a-t-il dit, c’est l’impôt et sans le numérique, il est difficile de mettre la main sur les transactions qui peuvent se faire pour que l’Etat tire profit de sa quote part en termes de taxes et tout ce qui en découle. « Donc, c’est une première et, d’ailleurs, j’ai été surpris agréablement de constater, à la réunion qui vient d'avoir lieu à Sotchi, que le Congo est à côté du Rwanda et de l’Afrique du Sud, comme les pays avancés en termes du numérique », a-t-il témoigné. 

Concernant ce processus, Rishi Pillay a exprimé, pour sa part, sa satisfaction de travailler avec le gouvernement congolais de concert avec leur partenaire local. « Nous gérons annuellement plus de dix milliards de transactions et ce projet est juste à sa première phase ; nous nous lançons vers la deuxième et nous nous félicitons du partenariat que nous avons avec le Gimac et du travail qui a déjà été abattu jusque-là », a-t-il commenté.

Pour le ministre Léon Juste Ibombo,  des plates-formes doivent être mises en place pour créer de la valeur ajoutée afin de maximiser l'économie nationale et le numérique peut contribuer à cela. « Nous nous réjouissons de ce partenariat et nous sommes en train de travailler pour faire en sorte que l’économie numérique joue son rôle dans notre pays. En gros, on va avoir une meilleure traçabilité dans tout ce qui se fait au niveau de Mobile Money ; au niveau des transactions électroniques. FSS a dit que toute la phase des tests est achevée ; on va maintenant rentrer dans la phase d’exploitation », a indiqué le ministre. Il a poursuivi que dans le cadre de traçabilité de tout ce qui se fait au niveau des transactions électroniques, le gouvernement a signé un accord avec un partenaire privé ; une société indienne et une société congolaise, avec le soutien du Gimac qui est un ensemble, au niveau de la sous-région, qui accompagne les Etats dans le système bancaire.

A noter qu’en Afrique centrale, le Congo est le premier pays à mettre en œuvre cette exploitation, suivi à l’échelle du continent de l’Afrique du Sud et du Rwanda.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Léon Juste Ibombo et ses deux interlocuteurs

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