Objectifs de développement durable : l’OMS appelle les gouvernants à œuvrer ensemble pour un monde plus sain

Dans la déclaration qu’il a publiée dans sa lettre intitulée « Vision 2018 », le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)  a indiqué : « Je veux un monde où chacun peut mener une vie saine et productive, quelle que soit son identité ou son lieu de vie ». Selon lui, un engagement mondial pour le développement durable, partie intégrante des Objectifs de développement durable (ODD), est une chance unique d’agir sur les facteurs sociaux, économiques et politiques déterminants de la santé et d’améliorer la santé ainsi que le bien-être de chacune et de chacun partout dans le monde. Mais pour que cette vision se réalise, il faut faire de l'OMS une organisation forte et efficace qui peut répondre aux nouveaux défis et atteindre les ODD dans le domaine de la santé.

« Nous avons besoin d'une OMS plus forte, réformée, adaptée au XXI^e siècle et appartenant à tous de manière équitable. Nous avons besoin d'une OMS gérée de manière efficace, dotée de ressources adéquates, axée sur les résultats, qui met l’accent sur la transparence, la responsabilité et tire le meilleur parti de ses ressources financières », a fait savoir Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Placer l’humain au centre de nos préoccupations

Pour le responsable de l’OMS, sa priorité majeure est de permettre l’accès de tous aux services de santé de base. Aussi s'engage-t-il à œuvrer à la mise en place de mécanismes permettant d'écouter, d'apprendre et d'engager de manière significative les personnes et les communautés, y compris les immigrés, les personnes déplacées ou en situation de handicap sans oublier les personnes vivant dans des zones rurales, les bidonvilles et dans les zones défavorisées.

« L'engagement des communautés et les leçons que l'on peut en tirer seront au centre de nos efforts pour mobiliser des ressources et responsabiliser les autorités en matière de santé pour tous, sans distinction d'âge, de sexe, de revenu, d'orientation sexuelle ou de religion », a-t-il ajouté.

Impliquer les pays et renforcer les partenariats

Parlant de l’importance de la coopération, Tedros Adhanom Ghebreyesus a reconnu qu’améliorer la santé mondiale requiert un engagement effectif de tous les États membres dans de multiples secteurs. Car, une OMS renforcée et indépendante adoptera une approche fondée sur la science et l'innovation.  Elle doit être orientée vers les résultats proactives, notamment en multipliant des partenariats ouverts et garantissant l'élaboration de priorités collectives.

« En particulier, je m’attacherai à ce que les pays s’approprient ces questions et soient des partenaires à part entière, participant sur un pied d’égalité pour orienter et prendre les décisions qui auront des conséquences sur la santé de leur population », a encore précisé le responsable de l’OMS, poursuivant que les actions de l’OMS touchent des centaines de millions de vies dans le monde entier. D’autant plus que chaque programme, chaque initiative, chaque financement, représente une ligne budgétaire. Parce qu’il s’agit de sauver la vie des personnes, de permettre à un enfant d’atteindre l’âge adulte, de donner la possibilité à un parent de voir son enfant survivre et réussir et de permettre à une communauté de vivre sans maladie ou de mieux préparer un pays ou une région aux urgences et catastrophes.

Mettre la santé au cœur des priorités mondiales

En effet, pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, avec une population en bonne santé, les communautés et les nations entières prospèrent. « Je m'engagerai aux côtés des chefs d'État, des ministres représentant de multiples secteurs, des institutions multilatérales, du système des Nations unies, des acteurs de la société civile et du secteur privé, à mettre l’accès aux soins et la prévention contre les épidémies de maladies infectieuses au centre des priorités mondiales en matière de sécurité, d'économie et de développement social », a-t-il promis. Cependant, cela demande la mise en œuvre du règlement sanitaire international et la lutte contre les menaces émergentes, telles que la résistance aux antimicrobiens, le changement climatique et environnemental. « Un tel engagement permettra à l'OMS et aux autorités sanitaires nationales de remplir efficacement leurs fonctions principales, de réaffirmer le rôle clé de l'OMS dans l’amélioration de la santé et de la sécurité à l’échelle mondiale et d’agir pour atteindre les Objectifs de développement durable », a conclu le directeur de l’OMS.