Ogefrem : pas de détournement des deniers publics selon des inspecteurs des finances

Jeudi 17 Août 2017 - 16:58

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Ancien directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem), Anatole Kikwa, même loin des affaires de l’état, continue d’être la cible des pourfendeurs. Selon une certaine presse, il serait sur une liste des dossiers transmis au procureur général de la République pour détournement des deniers publics.

On reprocherait à Anatole Kikwa et à un prétendu directeur financier du nom de Jean-Marie Numbi Yanga de détourner 7.019.684.194,32 francs congolais et 15.797.754.994,50 francs congolais issus respectivement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de l’Impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) collectés et à verser dans le compte du Trésor public. L’on note d’emblée qu’Anatole Kikwa, selon des sources concordantes, n’a jamais travaillé avec un directeur financier du nom de Jean-Marie Numbi Yanga. Ce dernier serait plutôt un simple cadre subalterne au service informatique, tout en étant accessoirement un syndicaliste à l’Ogefrem. C’est déjà la première note fausse de cette accusation sans fondement à l’encontre d’Anatole Kikwa. Quant au détournement des fonds, l’on sait qu’un rapport de contrôle de gestion dûment réalisé par des inspecteurs des finances à l’Ogefrem existe et avait été transmis au premier ministre en juin 2017. Et la conclusion des inspecteurs -qui étaient en mission formelle dans le cadre des vérifications relatives au respect des obligations fiscales et d’autres aspects de la gestion de cet établissement public- avait été nette : « L’équipe de contrôle n’a pas pu établir de détournement des deniers publics».

L’ancienne direction générale de l’Ogefrem conduite par Anatole Kikwa avait pu apurer toutes les arriérés de salaire de l’ensemble des agents de cette entreprise du portefeuille de l’État, ainsi que de la prime du treizième mois (décembre 2016), alors que l’entreprise traversait de moments difficiles découlant de la conjoncture économique très défavorable aux niveaux national et international. Certes, l’Ogefrem n’a pas pu s’acquitter des impôts et de la TVA. Mais il y a une justification plus que plausible de cet état des choses, et les inspecteurs des finances l’ont bien spécifié : « Il ressort, en effet, des éléments analysés par l’équipe de contrôle que les difficultés rencontrées par l’Ogefrem depuis octobre 2015 pour le paiement des impôts susmentionnés coïncident avec l’apparition de nouvelles charges financières découlant des engagements souscrits à la demande de l’État-propriétaire pour le financement de la participation au capital social de Congo Airways ».

Et l’équipe de contrôle d’ajouter : «Cette prise de participation financière est intervenue dans un contexte de rétrécissement de la trésorerie de l’Office à la suite de la baisse drastique des importations, à la réduction de sa quote-part dans la répartition des frais sur services rendus à l’exportation des produits miniers. Les sommes nécessaires au paiement de ces impôts ayant été remises en garantie des emprunts contractés par l’Ogefrem, les retenues à la source opérées par les banques n’ont pas permis à cet établissement public d’honorer ses obligations fiscales ».

Acharnement sur Kikwa…

Le verdict des inspecteurs de finance a été clair comme l’eau de roche. Mais les acharnements contre celui qui a littéralement modernisé l’Ogefrem ne s’arrêtent pas. Des coups bas, des mises en accusations, des diffamations, un arsenal d’attaques qui pourraient se justifier par le fait que le bilan laissé par ce gestionnaire dérange et n’est pas près d’être égalé. L’Ogefrem qui était locataire dispose depuis des bâtiments à travers le pays, le salaire des agents a été multiplié par trois durant la mandature d’Anatole Kikwa. L’Ogefrem est devenu déterminant dans le renflouement du compte du Trésor public. L’orthodoxie de gestion d’Anatole a visiblement suscité des jalousies.

Aujourd’hui au repos, ou plutôt préservé contre de très mauvaises et malsaines intentions clairement affichées, Anatole Kikiwa continue de faire peur et cette dernière accusation en témoigne. Celui qui a porté haut la réputation de l’Office sur le plan international (en Afrique et dans le monde), tout en densifiant par ce fait sa notoriété personnelle, ne peut pas se rabaisser de la sorte, lui qui sait très bien, à travers ses propos, que la dignité et la réputation ne s’achètent pas. On le connaît intègre et on veut briser son image, ruiner sa carrière de dirigeant d’entreprise et d’acteur politique. Mais c’est peine perdue, parce qu’il s’agit ici d’un homme avisé dont le pays ne cessera d’avoir besoin pour son développement. Les réalisations exceptionnelles de l’Ogefrem parlent en sa faveur. Son avocat-conseil, le bâtonnier national Matadi Wamba, a saisi le tribunal de paix de Ngaliema à Kinshasa pour ce dossier de détournement qui en fait n’est que pure diffamation.

 

Martin Enyimo

Notification: 

Non