ONU : la réduction des effectifs de la Monusco en marche

Mercredi 7 Janvier 2015 - 14:15

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Malgré la persistance des rébellions dans l'Est, le secrétaire général de l'ONU veut priver cette force d'environ 10 % de ses effectifs.

Le processus de réduction  des effectifs de la Monusco vient d’être relancé à la faveur d’un rapport transmis au Conseil de sécurité dans la perspective du renouvellement du mandat de la Mission onusienne en mars 2015. Là-dessus, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, est monté le 6 janvier au créneau pour insister sur le caractère salutaire de la réduction des effectifs de la force onusienne déployée en RDC à hauteur de 10%. Il est donc recommandé à la Monusco, selon l’esprit de sa requête, de se priver du service de 2000 hommes. D’après le secrétaire général de l’ONU, son projet vise à rendre la force onusienne « plus efficace dans l'accomplissement de son mandat » avec un effectif réduit mais plus réactive. Il s'agit plus concrètement de transformer la Monusco en « une force plus mobile et plus agile, capable de prévenir ou de répondre rapidement à des crises », notamment par la mise en place » d'unités rapidement déployables.

Toutefois, en raison de l’importance que revêt la Brigade spéciale d’intervention de la Monusco, forte de 3000 hommes destinés à combattre et à neutraliser les forces négatives à l’est du pays, Ban Ki Moon a toutefois plaidé pour la prolongation d’une année supplémentaire de cette unité d’exception tout en appelant à  sa restructuration afin de la pousser à jouer un rôle plus actif dans la protection des civils.

Rappelons que l’exigence de la réduction des effectifs de la Monusco s’inscrit dans le cadre de la stratégie de sortie de cette mission en RDC tel que contenue dans la résolution du Conseil de sécurité ayant renouvelé son mandat pour un an en avril 2014. Les contraintes budgétaires expliquent cette décision étant entendu que la mission de l'ONU au Congo est l’une des plus chères au monde. Un milliard et demi de dollars sont débloqués chaque année et ce, depuis une quinzaine d’années, pour 22000 personnes déployées - civils et militaires. Ce qui a amené les principaux bailleurs de fond, la Grande Bretagne et les États-Unis à faire pression pour la réduction des effectifs de la Monusco espérant que cela aura une incidence sur la facture trop salée à laquelle ils sont assujettis depuis plusieurs années déjà.    

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Ban Ki Moon