Opération du bec-de-lièvre : l’hôpital général de Loandjili organise une campagne chirurgicale gratuite

Mercredi 21 Novembre 2018 - 18:36

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 La campagne de consultation gratuite au profit des porteurs de la fente labiale et palatine, à savoir le bec-de-lièvre, aura lieu à partir du 04 jusqu’au 10 décembre prochain à l’hôpital général de Loandjili à Pointe-Noire.

Plus connue sous le terme de bec-de-lièvre, la fente labiale et palatine est une malformation congénitale. D’après les experts, elle apparaît  vers la sixième semaine de grossesse au moment où se mettent en place les organes de l’embryon. La face se construisant comme un puzzle, à partir de bourgeons censés se  fusionner pour former le nez, la bouche, le palais.  Les bourgeons vont former les mâchoires avec les maxillaires et les mandibules. Les zones olfactives, quant à elles, vont s’invaginer pour former les narines. La structure qui forme la lèvre supérieure est au départ fendue en deux car les deux narines et la mâchoire supérieure sont formées par un seul et même tissu. Et la lèvre inférieure n’est formée que par la fusion des futures mandibules. Mais il arrive parfois que les bourgeons destinés à former la lèvre supérieure ne soient pas suffisamment rapprochés. Dans ce cas, la fusion est incomplète et laisse une fente labiale plus ou moins importante. Les formes de fente labiale et palatines sont très variées. On parle de fente labiale quand elle ne touche que la lèvre, de fente palatine quand elle se situe sur le palais et de fente labio-palatine quand elle touche les deux organes.

Cependant, cette malformation a des conséquences fonctionnelles.  Si elle n’est pas prise en charge, l’enfant peut rencontrer des difficultés à s’alimenter ou encore à parler. Seule une intervention chirurgicale est nécessaire pour guérir complètement ce mal. Malheureusement, les frais coûteux de l’opération résignent les personnes aux ressources limitées à trainer leur mal. Outre les traumatismes physiques qu’engendrent leurs pathologies, elles sont souvent stigmatisées et souffrent de l’exclusion dans laquelle les relègue leur handicap. En organisant cette campagne, l’hôpital général de Loandjili favorise la réintégration sociale de ces personnes. C’est également une manière de leur permettre de changer le regard que leur portent les autres. Notons que cette campagne chirurgicale va durer une semaine et elle va permettre aux enfants vivant dans la ville océane, à travers une prise en charge gratuite, de se faire opérer. Les personnes souffrant de cette pathologie sont appelées à se faire enregistrer au service de stomatologie de l’hôpital général de Loandjili.  

 

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Le bâtiment administratif de l'hôpital général de Loandjili crédit photo"DR"

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