Opération « Mbata ya bakolo » : le CSLC exhorte la presse à ne pas céder à la manipulation

Les médias congolais doivent montrer à travers les émissions, reportages et commentaires que le Congo n’est pas un pays xénophobe, a déclaré, le 9 mai à Brazzaville, le vice-président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Claude Antoine Siasia, devant les responsables des médias.

« Depuis le lancement de cette opération, les ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) demeurent les plus nombreux à regagner leur pays. Malheureusement, cette reconduite à la frontière suscite des interprétations de toutes sortes du côté des médias de ce pays qui vont jusqu’à invectiver les plus hautes autorités du Congo, au mépris même des règles d’éthiques et déontologiques qu’impose la profession », s’est indigné le vice-président du CSLC. Selon lui, certains de ces médias traitent l’information de façon subjective, lapidaire, envenimant ainsi la situation. « Dans leurs interventions, les journalistes des médias de l’autre rive du fleuve Congo développent une campagne appelant à la révolte, à la haine et à la xénophobie vis-à-vis des populations de notre pays. D’où l’expulsion de Kinshasa des étudiants congolais », a-t-il rappelé.

Aussi, le CSLC, organe régulateur des médias au Congo, a-t-il exhorté les professionnels des médias à ne pas céder aux provocations, à la manipulation, à l’injure, ni répondre par des messages incitant à la violence et à la haine. « Évitons de jeter l’huile au feu, car les deux Congo sont condamnés à vivre ensemble. Il s’agit donc pour vous de réaliser des reportages impartiaux, de rétablir à tout moment la vérité des faits afin de contribuer à l’apaisement du climat de tension perceptible entre les deux États », a plaidé Claude Antoine Siasia, avant de féliciter le comportement des journalistes congolais dans le traitement des informations liées à cette opération depuis son démarrage.

En rappel, l’opération « Mbata ya bakolo » a été lancée, le 4 avril dernier à Brazzaville par la direction générale de la police. Cette opération vise à lutter contre l’insécurité dans les principales villes du Congo. Elle consiste également à reconduire à la frontière tous les étrangers en situation irrégulière, dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.