Opinion

  • Éditorial

Oui ou non ?

Mercredi 29 Janvier 2014 - 0:02

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Les partis congolais vont-ils oui ou non descendre dans l’arène afin d’être au plus près des citoyens, ou vont-ils continuer longtemps encore à discourir les uns sur l’excellence du gouvernement, les autres sur la mauvaise gouvernance, sans vraiment se préoccuper des problèmes très pratiques auxquels chacun d’entre nous se trouve confronté ? Cette question, tous les observateurs de la vie politique congolaise se la posent à l’approche d’un scrutin, les élections locales, qui par définition concerne le plus directement les citoyens, mais qui, apparemment du moins, n’intéresse guère les partis.

Si nous nous faisons, ici et aujourd’hui, l’écho de ce problème, c’est parce qu’à quelques semaines de cette échéance électorale, rien ou presque n’indique, sur le terrain, que l’opposition comme la majorité se mobilisent en vue du scrutin. Certes, les discours aussi nobles que vides ne manquent pas au plan national, mais pas plus dans les villages que dans les différents quartiers des grandes villes l’on ne voit ou l’on n’entend formulées d’une manière ou d’une autre les propositions que feront les candidats aux électeurs dont ils vont solliciter les suffrages. Tout se passe comme si chacun avait le temps de peaufiner son programme, de formuler ses projets alors que le scrutin approche à grands pas même si l’on ne sait toujours pas à quelle date exacte il se tiendra.

Une telle atonie des partis politiques ne peut que renforcer l’obstacle principal que doit aujourd’hui franchir notre jeune démocratie : celui de l’abstention massive. Une indifférence du plus grand nombre à l’égard des élections qui a pris des proportions inquiétantes lors des dernières élections législatives et qui, si elle s’aggrave, videra de leur sens les consultations populaires à venir avec, au bout du compte, une prise de relais des revendications sociales et économiques par la rue. Ainsi est né ce que l’on nomme le « printemps arabe », ainsi pourrait naître en suivant le « printemps africain ».

Dans cette affaire, la responsabilité des partis politiques est absolue, totale. Que ceux-ci appartiennent à la majorité ou à l’opposition, leur indifférence à l’égard des citoyens constitue un danger majeur pour notre pays. Mieux vaudrait s’en convaincre avant qu’il soit trop tard.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Éditorial : les derniers articles
▶ 23/4/2024 | Employabilité
▶ 22/4/2024 | Satisfait
▶ 20/4/2024 | Image-texte-son
▶ 18/4/2024 | Etats généraux
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer
▶ 9/4/2024 | Calculs