Paie du mois de juillet : grogne à la Fonction publique

Mardi 11 Juillet 2017 - 17:45

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Le gouvernement Tshibala n'a pas tenu son engagement de réajuster les salaires des agents et fonctionnaires de l'État à partir de ce mois de juillet, en les faisant passer de 930 FC à 1425 FC, au grand dam des syndicalistes qui promettent de sévir.   

Les espoirs suscités récemment par la promesse du gouvernement de réajuster le taux salarial des agents et fonctionnaires de l’État en le ramenant au seuil fixé par la loi des finances en son exercice 2017, soit 142,5, sont en train de virer en un mirage. Cette référence adoptée par la Commission Écofin de l’Assemblée nationale comme nouvelle base de calcul du salaire des agents et fonctionnaires de l’État dans le budget 2017, qui était censée prendre effet dès ce mois de juillet, ne sera pas respectée. Les fonctionnaires ont été surpris d’apprendre que leurs salaires du mois de juillet n’allaient pas bouger d’un iota.

Contre toute attente, ils ont été informés par leurs syndicats respectifs qu’ils percevront leur rémunération du mois de juillet à l’ancien taux de 93,6 FC. De quoi faire tomber à la renverse de nombreux pères de famille qui attendaient à palper une enveloppe un peu plus consistante, même si dans le fond la base salariale proposée est nettement en deçà du panier de la ménagère. La déception est d’autant plus grande que des fuites font état de la reconduction du même taux pour les mois d’août et de septembre.

D’après des sources au faite du dossier, il en ressort qu’il n’est pas possible d’appliquer le nouveau taux qui ne saurait entrer en vigueur avant l’application effective du budget 2017 prévue pour octobre prochain, soit dans deux mois. Dans certains milieux intéressés, on ne s’explique pas le non-respect par le gouvernement Tshibala de son engagement de réajuster le taux salarial à partir du mois de juillet. « Une loi produit des effets à la date de sa promulgation », argue-t-on. D’autant plus que le taux de 142,5 résulte d’un consensus après des discussions avec des experts du ministère du Budget qui avaient participé aux travaux de la commission Écofin. Cela suppose que le gouvernement avait déjà, sur la base du rapport de ses délégués au sein de notre commission, réajusté sa politique de paie. Or, rien n’a été fait.

Une source officielle prend tout de même la défense de l’exécutif national : « La logique est que les prévisions salariales sont trimestrielles. Les listings des paies sont généralement apprêtés à partir de la date du 10 suivant la paie précédente. Ce, depuis que le gouvernement Matata avait ramené la paie mensuelle à partir du 20 de chaque mois. Par conséquent, il n’est pas techniquement possible pour le gouvernement d’appliquer le nouveau taux de calcul de la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État pendant ce dernier trimestre », explique notre interlocuteur Il s’avère que selon les listes envoyées aux institutions étatiques respectives, aucune augmentation n'est prévue. Les agents et fonctionnaires de l’État n’avaient que leurs larmes pour pleurer  en ayant pris connaissance de cette nouvelle. Rien n’a bougé dans leur grille salariale au grand dam des syndicalistes qui ont crié au scandale accusant, au passage, le gouvernement d’irresponsabilité tout en brandissant la menace de grève.

Les syndicalistes sont dorénavant en passe d’annoncer une série d’actions en réaction à ce qu’ils considèrent comme une provocation. La colère monte dans les rangs. Les agents et fonctionnaires de l’État sont exhortés par leurs syndicats respectifs, à percevoir quand même cette paie du mois de juillet qu’ils considèrent comme une avance sur salaire. Une façon de continuer à mettre la pression sur le gouvernement Tshibala.      

Alain Diasso

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