Paix et sécurité : le Congo doté d’un plan national de mise en œuvre de la résolution 1325 de l’ONU

Mercredi 23 Mai 2018 - 20:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’annonce a été faite le 23 mai, par la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Nefer Ingani, au cours d’un atelier régional organisé par la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et l’Unoca (Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale).

L’adoption en 2000 de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sensibilise l’opinion à la question de la contribution des femmes à la paix et à la sécurité dans le monde. Elle exhorte les parties en conflits armés à prendre des mesures appropriées afin de protéger les femmes et les filles contre les actes de violence pendant les guerres et les conflits, et de les impliquer dans les processus de paix.

« Il était temps que tous nos pays conjuguent leurs efforts pour la recherche des solutions aux obstacles rencontrés dans la mise en œuvre de la résolution 1325 dans la sous-région, à travers les échanges d’expérience et l’adoption des stratégies novatrices communes, tout en reconnaissant le rôle primordial que jouent les femmes à côté des hommes », a indiqué la ministre de la Promotion de la femme, dans son discours d’ouverture

« Dans cette vision des choses, les femmes qui sont le socle de la cohésion sociale, la matrice de l’humanité, ne devront plus être considérées comme des simples victimes. Elles doivent de plus en plus assumer un rôle clé pour la survie de leur famille, s’impliquer dans toutes les étapes de prévention, de résolution pacifique des conflits, de négociation, de défense, de consolidation et de maintien de la paix », a-t-elle ajouté.

Cependant, l’évaluation de la résolution 1325 montre que plusieurs éléments sont jugés indispensables à son application effective. Parmi des défis à relever, elle a cité, entre autres, la promotion de la participation et la représentation équitable femme-homme dans la sphère de prise de décisions; le respect des droits de tous les citoyens et la suppression des violences à l’égard des femmes.

« Les femmes peuvent et doivent jouer un rôle déterminant dans la résolution des problèmes cruciaux qui gangrènent la marche en avant de l’humanité. C’est l’une des conditions essentielles pour l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 et de l’agenda 2063 de l’Union africaine », a conclu la ministre.

La CEEAC réitère son appui pour la participation des femmes dans la consolidation de la paix et la sécurité

La CEEAC et l’Unoca, initiateurs de cet atelier régional de validation, ont réaffirmé leur engagement à accompagner la gent féminine dans la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Il n’existe pas de mesure unique pour surmonter les défis auxquels sont confrontés les femmes en période de conflits. Leur situation exige une réponse globale dans laquelle les dimensions politiques, sécuritaires, humanitaires sont bien coordonnées et se renforcent mutuellement. La CEEAC fera tout pour appuyer un processus à base élargie et inclusif. Et les voix des femmes doivent faire partie intégrante des processus de médiation et de réconciliation », a déclaré le représentant du secrétaire général de la CEEAC, Pascal Moussavou Mbina.

La CEEAC estime que l’engagement des femmes est essentiel pour consolider une paix durable, « cet engagement est au cœur du mandat de la CEEAC qui est, entre autres, de promouvoir la pleine participation des femmes au rétablissement et à la consolidation de la paix et la sécurité en Afrique centrale ».

Après avoir fait l’historique de la résolution 1325, l’Unoca a, pour sa part, appelé les femmes à s’impliquer davantage dans « la prévention et la résolution des conflits, ainsi que dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme ».

« L’expérience montre que les questions de paix et sécurité ont longtemps été dominées par des militaires et les hommes politiques. Cependant, les conflits armés affectent majoritairement les femmes et les enfants. Cette tendance est même à la hausse dans le contexte des nouvelles crises, qui émergent, entre autres, en Afrique », a fait observer la représentante de l’Unoca, Annie Dumont.

L’objectif de cet atelier régional est de valider le projet du plan d’action de la CEEAC pour la mise en œuvre de la résolution 1325. Les participants sont constitués des représentants des onze Etats membres de la CEEAC, des organisations féminines et d’autres acteurs œuvrant pour la paix et la sécurité en Afrique centrale.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

1-Les participants à l'atelier 2- La photo de famille/ Crédit photo Adiac

Notification: 

Non