Paix et sécurité : ouverture du 7e Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement des Grands lacs

Jeudi 19 Octobre 2017 - 15:00

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Les travaux qui se déroulent à Brazzaville sont placés sous le patronage du président de la République du Congo, Denis Sassou N'Guesso, à qui son homologue angolais, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, a transmis le témoin de la présidence, pour deux ans, de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL). 

Placée sur le thème « Accélérer la mise en œuvre du pacte en vue de faciliter la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs », la rencontre va durer une journée. Les participants  réfléchissent  aux mesures pouvant être prises pour régler les questions en suspens concernant la neutralisation des forces négatives dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), y compris les Forces démocratiques alliées, les Forces démocratiques de libération du Rwanda, et d’autres groupes armés pour accélérer le rapatriement des combattants étrangers désarmés dans l’est de la RDC et les pays voisins.  Ils passent également en revue les dialogues et processus politiques en cours en RDC, au Burundi, au Soudan du sud et en République Centrafricaine (RCA).

Dans son discours d’ouverture, le président de la République du Congo a reconnu que les situations de crises dans la région des Grands lacs constituent l’un des chapitres essentiels de l’agenda des Nations unies, en matière de paix en Afrique.

Face à la multiplication des conflits, a-t-il indiqué, les Nations unies ont déployé des missions de maintien de la paix, notamment en RCA, en RDC, au Soudan du sud et au Soudan. « Ces missions accompagnent nos efforts pour la paix et tentent d’alléger, tant soit peu selon les termes de leurs mandats, les conséquences souvent dramatiques des conflits qui touchent les pays membres de notre institution. Permettez-moi de louer leur présence et leur action salutaire pour leur contribution aux différents processus de paix engagés dans les pays des Grands lacs », a-t-il relevé.

Par ailleurs, le chef de l’Etat congolais a noté que, face à l’envergure régionale des troubles socio-politiques, des affrontements armés récurrents et leurs incidences multiformes, seules les actions concertées et transfrontalières peuvent promouvoir, de manière durable, la paix en RDC, a-t-il insisté.

En dépit de quelques progrès enregistrés au Burundi, a noté Denis Sassou N’Guesso, la fragilité de la situation y demeure. En outre, a-t-i rappelé aux participants, le pacte signé le 15 décembre 2006 à Nairobi, au Kenya,  sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands lacs est mis en relief par le thème de ce sommet.« Il s’agit de faire le point de sa mise en œuvre au cours de la première décennie d’existence de la Conférence », a-t-il évoqué, avant de placer son mandat en lien avec la nécessité d’accélérer le règlement des conflits qui affectent la région.

Outre le président Joao Manuel Gonçalves Lourenço,  qui a fait le bilan du mandat de son pays à la tête de la CIRGL, les autres allocutions ont repris, à quelques exceptions près,  la problématique de l’accélération de la mise en œuvre du pacte largement évoquée par le président Denis Sassou N’Guesso.

Notons que le président angolais a indiqué que le but de la CIRGL, c’est le développement économique et la prospérité des populations de la région. « Lors de la présidence de la République d’Angola, notre organisation a eu l’opportunité d’organiser en RDC, au mois de février 2006, le Forum économique et d’investissement dans la région des Grands lacs. Cet événement fut le premier pas pour propulser notre région auprès des marchés internationaux, en tant qu’un endroit d’avenir pour la réalisation d’affaires, engendrant la prospérité à nos peuples », a-t-il renchéri.

Il a rappelé aux participants les principaux objectifs du Programme d’actions pour le développement économique et l’intégration régionale de la CIRGL, à savoir promouvoir la coopération et l’intégration économique, tout en harmonisant et en coordonnant les politiques nationales et régionales avec les diverses communautés économiques importantes, afin d’améliorer la stabilité et la compétitivité  économique ; développer les infrastructures communes dans les domaines d’énergie, transport et communications ainsi que promouvoir l’intégration régionale locale, tout en fortifiant la coopération multisectorielle entre les populations des Etats voisins.

Le Sommet de Brazzaville est rehaussé de la présence des chefs d’Etat de la RCA, Faustin  Archange Touadera ; d’Angola, Joao Manuel Gonçalves Lourenço ; de la Zambie, Edgar Lungu, de la RDC, Joseph Kabila et du Rwanda, Paul Kagamé.

 

    

  

 

 

    

 

Roger Ngombé

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