Paix et sécurité : un détachement de la gendarmerie nationale s'envole pour Yaoundé

Le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul Victor Moigny, a présidé le 22 mars, en présence de l’ambassadeur du Cameroun au Congo, le Dr Hamidou Komidor Njimoluh, la cérémonie officielle de départ de cette délégation qui sera conduite par le lieutenant-colonel Bed Florentin Mbika. Organisé dans le cadre du Programme d’entraînements des services de police de l’Union européenne (UE), financé par son instrument de stabilité, l’exercice l’EUPST-Awaé 2014 vise à renforcer les capacités de maintien de la paix des forces de police et de gendarmerie des pays de l’Afrique francophone. Il vise aussi à promouvoir les standards communs, à identifier les meilleures pratiques et à élaborer des normes d’interopérabilité dans le cadre de la force africaine en attente.

La deuxième vague, composée de trois gendarmes, participera qau même exercice du 14 au 25 avril. Engagée actuellement dans les opérations internationales de soutien à la paix, a rappelé le chef de la délégation congolaise, la gendarmerie nationale participera à cet exercice pour trois objectifs : « évaluer le niveau d’entraînement de son personnel et éprouver ses méthodes d’interventions ; acquérir et renforcer ses capacités de maintien de la paix au regard des normes internationales ; exporter le savoir-vivre et le savoir-faire de la République du Congo ».

S’adressant aux membres de la délégation, le commandant de la gendarmerie nationale, a rappelé qu’ils représentaient la gendarmerie nationale et le pays à cet exercice comme composante police-gendarmerie de la République du Congo. « Vous avez donc une mission de porter haut le drapeau de la République. La participation de la gendarmerie nationale à cet exercice n’est pas le fait du hasard, c’est la matérialisation de la volonté politique au plus haut niveau de l’État. En effet, pour cette année 2014, comme pour les précédentes, il nous a été demandé de poursuivre l’effort de professionnalisation et d’aguerrissement de nos personnels et de maintenir le pari de la sécurité collective par une participation active aux missions internationales », a-t-il rappelé.

Les consignes du Commandant de la gendarmerie

Selon le général Paul Victor Moigny, la gendarmerie nationale s’est particulièrement distinguée en République centrafricaine à travers l’unité de police constituée engagée dans le cadre de la Misca avec ses consœurs de la police. L’attitude exemplaire et professionnelle de ses personnels, s’est-il réjoui, lui vaut chaque jour plus de sollicitude au plan sous-régional et n’est guère étrangère à la participation de cette composante de la Force publique à cet exercice. « Vous allez à Awaé vous entraîner et vous mettre au contact et ensemble avec les autres pour vous préparer à servir avec le rendement le mieux souhaité les intérêts de la sécurité sous-régionale et africaine. À ce titre, le respect de l’autre, l’implication sans réserve dans l’exercice et l’appropriation des objectifs finaux sont le gage de la réussite de votre intégration dans le groupe », a-t-il précisé.

Cet exercice se déroule au moment où se met en place une nouvelle architecture de paix et de stabilité en Afrique, avec la montée en puissance des forces africaines en attente de l’Union africaine. C’est ainsi que le commandant de la gendarmerie nationale a rappelé au peloton congolais que cette idée d’une force africaine en attente fait du chemin au niveau des instances politiques du continent. Pour constituer cette force, a-t-il souligné, il faudra des professionnels démontrant d’une parfaite adaptabilité aux missions internationales. « Je vous invite à faire vos preuves lors de cet exercice fortement appuyé par l’Union européenne. Je vous demande enfin de garder à l’esprit la bonne opinion que les populations ici et ailleurs ont du gendarme : la loyauté, l’honneur et la dignité personnifiés », a conclu le général Paul Victor Moigny.

Rappelons que l’exercice EUPST-Awaé 2014 se tient après le cycle anglophone organisé en 2013 au Kenya sous le pilotage de l’Italie. Au Cameroun, l’UE a choisi la France comme opérateur.