Opinion

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Paix, sécurité...

Jeudi 29 Août 2013 - 11:40

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Laissons les évènements qui se déroulent sur la rive orientale de la Méditerranée suivre leur cours; il sera toujours temps de les commenter lorsque l’irréparable aura été commis. Arrêtons-nous quelques instants, en revanche, sur la leçon que donne aux grandes puissances qui s’agitent sur le devant de la scène, le travail de fourmi que les Nations comme la nôtre accomplissent simplement, modestement, sans gesticulations inutiles, afin d’aider à maintenir ou à ramener la paix, là où elle se trouve menacée, dans leur environnement immédiat.

Il nous serait facile, sous prétexte de poursuivre la renaissance de notre pays, de fermer les yeux sur ce qui se passe en Centrafrique et en République démocratique du Congo, de nous laver en quelque sorte les mains des drames qui s’y déroulent ou s’y préparent. Mais le faire serait nier la communauté de destin qui nous unit à ces peuples frères que menacent aujourd’hui des troubles internes, refuser de considérer qu’au-delà de l’intérêt national, il existe une entité régionale en cours d’émergence à laquelle il convient de porter la plus grande attention.

C’est ce qui explique pourquoi le Congo, notre Congo, loin de fermer les yeux sur les drames que vivent ses voisins, s’efforce, par tous les moyens en sa possession, de faciliter le dialogue entre frères ennemis, de faire taire les armes partout où elles s’expriment, de suppléer les carences de la communauté internationale. En agissant ainsi, il n’œuvre pas seulement pour la paix dans le Bassin du Congo et ne sert donc pas ses propres intérêts ; il donne aussi une leçon de réalisme politique à ceux qui, de par le vaste monde, croient que seule la force peut mettre fin aux conflits opposant les hommes.

L’Histoire dira si l’intervention, aussi discrète qu’efficace, des plus hautes autorités de notre pays pour rapprocher les points de vue antagonistes a réellement contribué à faire triompher la paix et la sécurité à Bangui comme à Kinshasa. Mais force est de reconnaître que cette action a freiné, sinon même bloqué au moins temporairement, le mécanisme destructeur que la folie des hommes avait enclenché. Et c’est déjà beaucoup.

La diplomatie plutôt que la force ! Une belle leçon à méditer, n’est-il pas vrai?

Christine De Saint Salvy

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Édition Quotidienne (DB)

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