Paludisme : des scientifiques français ont identifié l'un des agents de la maladie chez les grands singes d’Afrique

11-03-2014 12:38

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La communauté scientifique pensait jusqu’à présent que le Plasmodium vivax, le deuxième parasite du paludisme le plus répandu au monde (après Plasmodium falciparum), était originaire d’Asie. Mais une équipe française vient de découvrir son origine chez les grands singes d’Afrique

« Ce sont les grands singes africains qui ont infecté les hommes, avant que le parasite ne se propage à l’Asie et à l’Amérique latine où il sévit aujourd’hui », affirment les scientifiques dans la revue Nature Communication. L’origine africaine ancienne de P. vivax expliquerait de ce fait la résistance de l’homme au parasite sur ce continent.

L’Institut de recherche et de développement (IRD), qui travaille également sur le sujet, note que « les populations doivent leur immunité à une mutation génétique survenue il y a environ 30 000 ans.»

« La forte prévalence de P. vivax observée chez les grands singes laisse craindre l’existence d’un réservoir naturel et de nouveaux transferts des primates vers des personnes non résistantes. Ce résultat explique notamment les cas d’infection de voyageurs répertoriés en Afrique centrale », ajoute l’IRD.

Chaque année, plus de 18 millions de personnes vivant essentiellement en Asie et en Amérique latine sont affectées par P. vivax, qui jusqu’à récemment n’avait été observé que chez de petits singes asiatiques.

Nestor N'Gampoula