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Paris célèbre le Blues d'Afrique

Lundi 26 Janvier 2015 - 10:09

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La deuxième édition du festival blues d'Afrique a relevé le défi de se révéler une grande rencontre artistique entre chanteurs instrumentistes du continent aux multiples talents. Nous devons donc nous attendre, en faisant une halte dans le quartier de la Goutte d'or  de Paris dans le 18ème arrondissement, le 31 janvier prochain, à une dégustation des diverses sonorités.

Ces différents sons, il faut le savoir proviennent  de styles multiples certes, mais ont un patrimoine musical commun que l'on devrait considérer à juste titre comme faisant partie des racines du blues.

Nous devons cette riche expérience culturelle à l'association Le Berger des Arts, qui en partenariat avec FGO-Barbara et Jam Tunes en sont les initiateurs.

Le centre musical FGO-Barbara y accueillera ainsi dès 12h30 les mélomanes de ces sonorités qui, nous dit-on ont symbolisé le long cheminement du peuple noir dans ses tribulations et affranchissements.
Des concerts à partir de 20h permettront de se délecter, en découvrant pour certains des artistes tels Dourra Barry, Farba Gawlo, Ben Ball Bass  ou encore Moussa Wade.

Dourra Barry, reconnu comme l'une des plus belles voix et instrumentistes du continent au delà de sa Guinée Conakry natale, qui lui a conféré la chaleur des Peuls du Fouta Djalon, bercera les amateurs de belles mélodies par son genre particulier qui englobe le folklore Guinéen, la guitare, l'harmonica et une voix suave. Naturellement tous les condiments du tradi-moderne permettront une ballade entre guitare basse, batterie et kora, djembe, tama, flûte Peul, calebasse...
Farba Gawlo, lui nous vient du Sénégal, dans la pure tradition des griots pour nous entraîner dans un genre musical nommé "Yela" représentant sa caste. Joué traditionnellement avec des petites calebasses, des gourdes et des guitares traditionnelles, l'on se complaît à penser que le Yela est l'ancêtre du Reggae.

Ben Ball Bass quant a lui nous vient du sud de la Mauritanie, bassiste précoce de par ses premiers amours instrumentaux, il passe à la guitare et découvre ainsi le jazz qu'il s'empresse  d’associer à ses racines pour acquérir une renommée certaine qui lui vaudra déjà le premier prix du concours voix d'or en Espagne et de collaborer en France avec des artistes de renom parmi lesquels, Fania ou Mansour Seck. Son compatriote, Moussa Watt interprète hors pairs excelle dans la reprise des grands classiques Peuls, incarnant à sa façon le Blues africain originel dirait-on.
Voyez-vous, tout un programme pour  le 31 janvier prochain qui permettra de boucler les vœux du nouvel an en beauté, pour ceux qui souhaitent vivre les profondeurs musicales du blues d'Afrique en appellation contrôlée.

                                                        

 

 

Ferréol Constant Patrick Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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