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"Paris Climat 2015"

Lundi 26 Janvier 2015 - 10:03

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Au nombre des rendez-vous mondiaux qui marqueront cette année 2015  figure l’organisation au mois de décembre, à Paris, la capitale française, de la 21è conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur les changements climatiques. Dans son mot liminaire, en première page du riche agenda confectionné par sa mission diplomatique, l’ambassadeur de France au Congo, Jean-Pierre Vidon, souligne que  ce sera l’occasion pour les participants de joindre leurs voix «  à la hauteur de l’enjeu de la planète ». Bien entendu que, la République du Congo dont les plus hautes autorités manifestent un grand intérêt pour la préservation de l’environnement, y fera entendre la sienne comme elle le fait depuis toujours à la faveur des sommets de ce niveau.
« Paris Climat 2015 » sera en effet un gros pari sur l’avenir de l’humanité, d’autant que cette conférence est présentée comme l’ultime moment pour la conclusion d’un accord global censé sauver cette dernière d’une disparition certaine. Les parties en présence réussiront-elles à obtenir la signature par chacune d’elle d’un texte conforme aux ambitions communes de survie exprimées à longueur d’échanges ? Certains experts émettent des réserves au regard des avancées jugées timides enregistrées lors du sommet sur le climat  tenu à Lima, au Pérou, l’année dernière.
Dans cette bataille d’ensemble menée par 195 Etats membres de la convention onusienne, le rôle des pays industrialisés et de ceux dits émergents est déterminant. Ils sont en effet, à eux tous seuls, responsables de la pollution de l’environnement à des pourcentages beaucoup trop élevés. Dans le courant du mois de novembre 2014, la presse n’avait pas hésité  à indexer « les deux plus gros pollueurs de la planète », lorsqu’est intervenu en Chine, en marge du sommet de l’Asie pacifique, un accord « historique » sur le climat conclu par les présidents américain, Barack Obama, et chinois, Xi Jinping.
 Au terme de celui-ci, les Américains s’engageaient à réduire leurs  activités nocives à l’environnement à 26 ou 28% d’ici à 2025 ; les Chinois devaient pour leur part attendre 2030, s’ils n’y parviennent pas plus tôt, avant de commencer à baisser leurs émissions dangereuses de gaz.  D’après les chiffres officiels, les Etats-Unis et la Chine « gâchent » en effet la planète à hauteur de 40% d’émissions de CO2. Une part importante de pollution à la mesure de leurs performances économiques, pourrait-on dire.
Quand on pense que l’objectif que s’est fixé la communauté internationale, est de limiter à terme les émissions des gaz à effet de serre à seulement 2°C, il est à craindre, comme prédisent certains, qu’à  « Paris Climat 2015 »,  les dirigeants du monde se perdent en conjectures et renvoient  à nouveau leurs engagements à plus tard.
Bien qu’intégrant les préoccupations partagées de sauvegarde de l’humanité, les questions liées à la réduction de la pollution ont un coup  économique indéniable. Ce qui touche aux portemonnaies des Etats, touche aux sensibilités politiques les plus aigües. Il reviendra pourtant aux responsables politiques d’assurer le succès de la conférence que va accueillir Paris dans quelques mois. Sans quoi, ils seront éternellement montrés du doigt comme des naufrageurs de la planète Terre.
 

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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