Paris: le Pr Alain Deloche commandeur dans l'ordre national de la Légion d'Honneur

C'est dans le prestigieux Musée de l'Homme, place du Trocadéro, à Paris que le Pr chirurgien cardiaque Alain Deloche a reçu cette semaine les insignes de commandeur national dans l'Ordre de la Légion d'Honneur. Une décoration remise au nom du chef de l'Etat français par le professeur Marc Gentilini, président honoraire de l'Académie de médecine et de la Croix-Rouge française.

Devant un parterre de personnalités du monde médical, médiatique et politique, parmi lesquelles l'ancien ministre de la Coopération française, Jacques Godfrain, ou encore Gérard Mestrallet, président de la fondation Engie (ex. GDF Suez), le fondateur de la Chaîne de l'espoir a rappelé dans son discours l'idée fondatrice de l'organisation caritative qui opère les plus démunis : « que chaque enfant dans le monde soit soigné dans son pays, par les médecins de son pays ».

Petit neveu d'Albert Schweitzer, co-fondateur de Médecins du monde, Alain Deloche, grâce à qui 5 000 enfants sont opérés du cœur chaque année dans le monde, entend à 76 ans poursuivre la grande aventure de la Chaîne de l'Espoir. Et ce en dépit des difficultés. « Le coassement des grenouilles n'empêche pas l'éléphant de boire ! », a-t-il lancé avec humour.

En observateur du monde qui l'entoure, il a aussi appelé la profession (et les pouvoirs publics) à la vigilance : « On nous a donné des calculettes, on nous demande de devenir des géomètres. Notre métier change aussi. Au sacerdoce on oppose la qualité de vie. À la vocation, on oppose la rentabilité... ». Un message fort qui n'empêche pas la fondation et ses médecins bénévoles de lutter plus que jamais contre les inégalités liées au lieu de naissance.

Chaîne de solidarité créée à l'origine pour permettre à des petits malades du monde entier de venir se faire soigner en France, La Chaîne de l'Espoir a depuis largement ouvert son champs d'actions, bâti ou rénové des structures médicales dans plus de 30 pays, et engagé des programmes de formation pour que les interventions se déroulent sur place. Elle rassemble désormais plusieurs centaines de bénévoles médicaux et de familles d'accueil.

Solide, pérenne, l'association ne cesse de lancer de nouveaux projets dont le dernier centre cardio-pédiatrique d'Afrique de l'Ouest ouvert il y a peu à Dakar. « La force du baobab est dans ses racines ! », a conclu le professeur, grand connaisseur et ami de l'Afrique.

À quand un centre de chirurgie cardiaque à Brazzaville ?