Parquet d'Amiens : l’enlèvement présumé de deux français à Kinshasa porté devant la justice française

Jeudi 26 Janvier 2017 - 17:52

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Le ministère français des Affaires étrangères a, pour sa part, demandé aux autorités congolaises de pouvoir exercer la protection consulaire telle que prévue par les conventions internationales.

Le Parquet d'Amiens en France est saisi depuis le 11 janvier d’une plainte contre inconnu déposé par Me Stéphane Diboundje, un des avocats de deux français d'origine congolaise, victimes d’un enlèvement présumé en novembre à Kinshasa. À en croire la dépêche de l’AFP qui livre cette information, la défense de deux ressortissants français (la double nationalité n'existant pas en RDC) serait inquiète de leur sort d’autant plus les officiels congolais ne communiquent presque pas sur cette affaire.

D’après le récit que fait Me Stéphane cité par l’AFP, les deux sujets français, en l’occurrence Frédéric Boyenga Bofala (56 ans), président d'un micro-parti politique (Union pour la République - Mouvement national) et Diumbu-Ndjeka (38 ans), dirigeant d'une société de sécurité au nord d’Amiens s’étaient rendus en RDC à l’invitation d’Evariste Boshab, alors ministre de l‘intérieur. Objectif : présenter des propositions pour l'avenir politique du pays aux différentes autorités. Il s’avère que dans la nuit du 17 au 18 novembre, alors que l’épouvante de la date du 19 décembre continuait à gagner les esprits, les deux français seront interpellés dans le hall de leur hôtel à Kinshasa par des membres de la garde républicaine. Des faits confirmés par les membres de famille des concernés interrogés par l’AFP.

Depuis lors, Frédéric Boyenga et son ami sont restés introuvables et injoignables au grand dam de leurs proches. « Leur disparition est très inquiétante, deux mois ça commence à être long », se plaint l’avocat. Seraient-ils détenus dans un endroit secret ? En tout cas, la défense de deux victimes a pris l’option de conférer avec le conseiller Afrique de la présidence française sur la question. Saisi, le ministère français des Affaires étrangères aurait, quant à lui, demandé aux autorités congolaises de pouvoir exercer la protection consulaire telle que prévue par les conventions internationales. « Nous poursuivons nos démarches afin de nous assurer de leurs conditions et d'obtenir notamment un droit de visite », a indiqué son porte-parole Romain Nadal. Dossier à suivre.

Alain Diasso

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