Partenariat Sud-Sud : la Chine ne quittera pas l’Afrique

Samedi 18 Mars 2017 - 14:12

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La confirmation du maintien du cap africain par la diplomatie chinoise rassure quelque peu le continent qui voyait déjà s’éloigner son principal partenaire après le ralentissement de sa croissance ces dernières années. La RDC concentre jusqu’à 41 % de ses exportations à l’empire du milieu, une situation qui appelle à des politiques urgentes de diversification pour renforcer la résilience de l’économie congolaise face au choc causé par la volatilité des cours des matières premières. 

Rappelez-vous le 9 mars dernier, la Chine, à travers son ministre des Affaires étrangères, a annoncé avoir déjà débloqué la moitié des 60 milliards de dollars américains US promis à l’Afrique lors du 6ème forum sur la coopération sino-africaine. Il n’y a donc pas d’affaiblissement possible dans le soutien de la Chine pour l’Afrique, a-t-il réaffirmé. Depuis le 6ème forum en décembre 2015, la situation économique de la Chine ne s’est pas vraiment améliorée. En effet, elle a enregistré une croissance d'à peine 6,7 % en 2016, soit son niveau le plus bas au cours des 15 dernières années. Le message optimiste du Gouvernement chinois est bien capté par les experts congolais qui, à leur tour, ont suggéré au Gouvernement de penser à un plan B au cas où l’économie chinoise ne se relèverait pas rapidement. Par ailleurs, ont-ils ajouté, rien ne saurait garantir que le modèle chinois de développement basé sur les ressources minières va continuer à être appliqué. Une Chine renfermée sur elle-même serait, selon eux, le pire des scénarii pour le continent africain.  

Qu’en est-il de la coopération sino-congolaise ?

Jusqu’à mi-2015, précise les experts de la Banque mondiale (BM), la Chine et les pays émergents ont permis aux africains de maintenir une demande assez forte des matières premières. En RDC, les premiers signes de rupture sont intervenus au second semestre de 2015, suite à la baisse continue de la demande et des prix des matières premières. Un ralentissement de l’économie chinoise entraine une baisse de 0,3 points du PIB de la RDC, une détérioration du compte courant et une baisse des réserves en devises étrangères.

Pour rappel, en dehors du titre de premier partenaire de la RDC, la Chine intervient également à travers les programmes et autres prêts bilatéraux et multilatéraux. Il y a le projet de coopération sino-congolaise des mines (Sicomines) qui met en relation l’Etat congolais et un groupement d’entreprises chinoises financé par Exim Bank. Il s’agit d’un prêt accordé à la Sicomines pour la réalisation des projets d’infrastructures routières, ferroviaires, énergétiques et sociales d’une valeur de 3 milliards de dollars américains USD et des projets miniers (environ 3,2 milliards de dollars américains USD).  

Laurent Essolomwa

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