Parution : Doris Kelanou signe « Les aubes brumeuses »

Mardi 23 Juin 2020 - 17:46

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 L’histoire relatée dans ce roman est à la fois émouvante, prodigieuse, éducatrice et révoltante.

Après avoir passé plusieurs années en France, Marie-Ève rentre dans son pays, elle est confrontée à des croyances traditionnelles qu’elle juge démodées et injustifiées dans un univers globalisé.  Elle tombe éperdument amoureuse de Tomi Mfumu-Nsi, un homme assez particulier, mystérieux qui ne sort qu’à partir de 22 heures et, ils doivent se séparer dès quatre heure du matin. Tout fonctionnait normalement jusqu’au jour où Tomi annonce à Marie-Ève qu’il voyage le lendemain pour une semaine.  

Dans la précipitation, Tomi oublie ses lunettes dans la voiture de Marie Eve, le jour suivant, elle décide donc de s’aventurer dans le quartier de son petit ami qu’elle ne connaît vraiment pas, espérant le trouver avant son voyage, Tomi était surnommé Tchingui-mutu dans son quartier, ce surnom traduit une certaine réalité et peut éventuellement avoir un autre sens.  

En vili, Tomi (Tchi-tomi) signifie « enfant portant une malformation » avec pour caractéristique principale, une tête spécialement énorme et un corps chétif ; un corps rachitique, en plus d’être un attardé.  Devant l’étonnement de la maman de Tomi, et à la vue de celui-ci, Marie-Eve se rend compte qu’elle a été victime d’une machination surnaturelle, une arnaque mystique de la part d’un enfant malformé qui avait le don d’ubiquité.

Malgré la trahison de « Tomi » et la non-connaissance de son vrai géniteur (père), Marie-Ève a toujours vécu en femme libre d’esprit. Avant cette histoire, elle vivait tranquillement et s’accommodait de son existence entre son travail et sa vie de jeune femme [...].

Dans le troisième chapitre, l’auteure souligne la question du racisme.  Après ses études, Marie-Ève se voit refuser un poste dans une étude notariale à cause de son nom qui est étranger. Sans gêne, et sur le seul critère de la couleur de sa peau, le recruteur propose de la recommander auprès d'une compagnie d’entretien. Tout cela avait fini par mettre Marie-Ève en face d’une vérité qu’elle s’était souvent refusée à voir.

 « C’est un livre qui parle du choc des cultures. Avec quels yeux nos enfants africains mondialisés regardent nos réalités africaines, nos mœurs ? Quelle est leur perception de nos traditions, de notre culture. » confie Doris Kelanou

Paru en avril 2020 aux éditions les Lettres Mouchetées,  l’ouvrage « les aubes brumeuses » compte 212 pages.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo la couverture du roman « les Aubes Brumeuses » de Doris Kelanou

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