Parution : Princilia Ndongo signe « Mes prémices »

Jeudi 6 Février 2020 - 21:43

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La jeune poétesse congolaise vient de publier son tout premier ouvrage. Il s’agit d’un recueil de poèmes intitulé « Mes prémices », paru aux éditions Le Lys Bleu à Paris.

L’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ déclare : « Il n’y a pas un petit feu, il y a manque de combustible. » Dans la foulée, le recueil « Mes Prémices », qui inaugure le compteur littéraire de la jeune écrivaine Princilia Marcibelle Ndongo Biala, est loin d’une mineure poésie qui n’augure aucune écume de vertu chez le lecteur qui s’y aventure.

 À l’image des maîtres de la parole, Mwènè, Ndzimi ou Nzonzi du Congo, sa patrie, la jeune poétesse entre dans la scène littéraire, avec son verre de boisson palmiste symbolisée ici par la blancheur des pages sur lesquelles reste gravé un discours évocateur et moins provocateur, qui, dans un lyrisme incantatoire, convoque et invoque quelques bienheureux trépassés pour leur rendre un hommage mérité. En effet, le respect des ancêtres, personnages dont la société garde de bons souvenirs, est un fait culturel courant en Afrique.

Dans ce lot des êtres dignes de vénération se trouvent les géniteurs (la parenté proche), dans le contexte du matriarcat, la figure maternelle est une porte d’entrée à l’existence. L’auteure immortalise aussi son défunt grand-père éponyme, une leçon de reconnaissance pour encourager le sens de la famille qui s’étiole de plus en plus au milieu d’une génération qu’on dirait, par ironie, « en voie d’apparition ». Pour ouvrir ou élargir son cercle d’inspiration, l’auteure exalte avec nostalgie certains virtuoses aux suaves sonorités, Jacques Loubelo, Roga-Roga d’Extra-musica, Rochereau Tabu Ley.

On peut donc se livrer à une kyrielle de comparaisons pour montrer le génie pluriel ou protéiforme de cette plume émergente dont la clameur fait écho au rêve altruiste et fédérateur des peuples d’Afrique et de tout le genre humain autour des valeurs chrétiennes. « Heureux sont ceux qui par amour /Ont sacrifié un jour Leur temps/ Pour servir le prochain », écrit-elle.

 La phratrie francophone des amoureux de la poésie peut recevoir, par ce recueil, des prémices odoriférantes, vecteur d’une contagion d’humanisme et d’esthétisme propices à une bonne dégustation livresque. 

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Couverture de l'ouvrage

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