Opinion

  • Éditorial

Pavé

Jeudi 14 Décembre 2017 - 12:13

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Dans le même temps où les gouvernements et les entreprises des pays riches de l’hémisphère Nord prennent conscience, d’une part, du danger que leur suractivité industrielle fait courir à la planète, d’autre part du rôle décisif que les pays du Sud peuvent jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’Afrique devrait, sans le moindre complexe, envoyer le pavé suivant dans la mare diplomatique.

Première face du pavé : rappeler que si l’Afrique se trouve dans l’état de pauvreté où elle vit aujourd’hui c’est d’abord et avant tout parce que les pays occidentaux l’ont asservie pendant des siècles, pillant ses ressources naturelles et bâtissant leur richesse présente sur sa mise en coupe réglée.

Deuxième face : exiger que le crime contre l’humanité commis à l’échelle du continent soit enfin réparé au moins partiellement, ce qui peut se faire en aidant financièrement les Etats à moderniser leurs infrastructures,  à développer leurs écoles et leurs hôpitaux, à assurer leur sécurité, à protéger leurs institutions.

Troisième face : convaincre les gouvernements occidentaux de la nécessité de  mettre un terme aux agressions judiciaires et médiatiques que mènent en toute impunité, depuis leur territoire, des organisations non gouvernementales dont le financement comme les motivations sont pour le moins obscures.

Quatrième face : mettre à la disposition des Etats africains les sommes nécessaires pour préserver la nature, protéger les fleuves et les ruisseaux, lutter contre la déforestation, développer des activités agropastorales respectueuses de l’environnement, lutter contre le réchauffement climatique.

Si nous parlons ici d’un pavé à jeter dans la mare, c’est que le temps du verbiage est révolu. Comme chacun a pu le constater lors du « One Planet Summit » qui s’est tenu à Paris mardi, les grandes puissances – Etats-Unis compris même si Donald Trump feint de rejeter l’Accord de Paris  – commencent à  prendre la mesure de leur responsabilité dans le chaos climatique qui se dessine à l’horizon. Le temps est donc venu de les contraindre à agir au lieu de discourir et de payer, au moins en partie, ce qu’ils doivent à nos peuples.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 25/4/2024 | Bon remède
▶ 23/4/2024 | Employabilité
▶ 22/4/2024 | Satisfait
▶ 20/4/2024 | Image-texte-son
▶ 18/4/2024 | Etats généraux
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer