PCT : le Courant des réformistes met mal à l’aise la Force montante congolaise

 Il se propose de vulgariser les réformes proposées par le député-maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouelondelé dans son livre intitulé : « Parti congolais du Travail : Faire la politique autrement », dans la perspective d’améliorer l’action politique du PCT.

Les jeunes qui animent ce courant ont organisé le 23 décembre, une conférence-débat, pour expliquer au public le sens du combat politique de leur mouvement. Ils sont pour la plupart des membres de la FMC, ont-ils reconnu.

 Cette sortie en public n’était pas du goût des autres jeunes du PCT qui les ont qualifiés d’usurpateurs et d’imposteurs au cours du journal télévisé sur la chaine nationale congolaise.

Dans une déclaration rendue publique le 26 décembre à Brazzaville, Fabus Mbeh s'est dit surpris que la contradiction demeure un exercice difficile au sein de la FMC. « Je note que cette démarche parasite le débat intellectuel et politique sur le PCT, notre parti. Si vous pensez que débattre du livre du maire Ngouelondelé est un égarement ou faire l’apologie de l’auteur, nous croyons que discuter des problèmes qui minent notre bien commun, le PCT, est une exigence qui s’impose à nous tous », a précisé Fabus Mbeh.  

Par ailleurs, l’auteur de la déclaration a fait remarquer que la FMC n’a aucun argumentaire juridique dans sa justification.  « Nous tenons à rappeler que la position des jeunes réformistes du PCT reste constante et conforme aux exigences et aux réalités du 21^e siècle », a-t-il précisé, avant d’ajouter que les documents fondamentaux de la FMC reconnaissent l’existence des courants de pensée.

Ainsi, les jeunes réformistes ont pris l’engagement de vulgariser le livre de Hugues Ngouelondelé en vue de produire un livre blanc qu’ils vont soumettre à la signature de la direction politique du PCT. « Ce livre sera un condensé de recommandations recueillies à la base dans le souci d’apporter des améliorations au sein de notre parti ; parce qu’au cours des cinq dernières années, nous n’avions constaté que la désillusion d’un parti au pouvoir qui foule au pied quasiment toutes les résolutions du 6^e congrès extraordinaire », a-t-il renchéri.

Fabus Mbeh a reconnu qu’au sein d’un groupe, la discipline est indispensable pour mener un bon combat politique. Mais, a-t-il ajouté, si la bataille des idées est bien abordée, elle peut également déboucher sur des avancées positives. « J’invite tous les camardes de la FMC à s’inscrire dans notre démarche, à soutenir l’idée des jeunes réformistes pour changer les choses ensemble. Le parti doit être uni au-delà de nos divergences. Je récuse, avec force, toutes les incitations, intimidations et menaces des personnes mal intentionnées déterminées à remettre en cause les aspirations légitimes de notre courant, soucieux d’orienter le PCT sur la voie du développement dans laquelle nous nous sommes engagés », a conclu l’auteur de la déclaration.